« CE QUE NOUS AVONS FAIT DES 40.000 MILLIARDS DE FRS DE 12 ANS DE BUDGET DE L’ETAT»
En clôture de la session plénière du Budget 2024, hier, le ministre des Finances et du Budget, Moustapha Ba, a présenté aux députés l’utilisation de l’argent des différents budgets votés lors des 12 ans de pouvoir du président Macky Sall.
En clôture de la session plénière du Budget 2024, hier, le ministre des Finances et du Budget, Moustapha Ba, a présenté aux députés l’utilisation de l’argent des différents budgets votés lors des 12 ans de pouvoir du président Macky Sall. Selon l’argentier de l’Etat, au cours de cette période, les budgets cumulés du Sénégal ont atteint près de 40.000 milliards de francs !
Moustapha Ba a attendu hier la fin de la clôture de la session plénière consacrée au budget pour présenter aux députés les différents secteurs où l’argent des différents budgets de l’ère Macky Sall a été dépensé. De 2012 à 2022, qu’est-ce que le Gouvernement a fait de cet argent ? La réponse est simple, selon le ministre des Finances et du Budget. A l’en croire, cet argent a globalement servi à payer les salaires et les primes des agents de l’Administration (au sens large, y compris le secteur parapublic) pour un montant de 7.387,51 milliards de FCFA, à assurer le fonctionnement de l’Administration et de nos services publics, y compris les structures hospitalières, les universités et les collectivités territoriales pour un montant de 10.582 milliards de FCFA. Ce montant englobe le paiement des bourses des étudiants (579,56 milliards FCFA) ; la subvention du monde rural (567,75 milliards FCFA), le carburant et l’électricité (1 431,6 milliards) et les denrées alimentaires de première nécessité (164,5 milliards en termes de subvention et de renonciation de recettes). Il y a eu aussi la distribution des bourses de sécurité familiale à 354 951 ménages vulnérables, pour un montant cumulé de 201,735 milliards de FCFA, a égrené l’argentier de l’Etat.
Moustapha Ba très pédagogue a expliqué que, s’agissant des investissements, la volonté de l’Etat était de doter notre pays d’infrastructures et d’équipements dignes de ce nom. Dans ce domaine ô combien important, l’Etat a investi environ 12 679,39 milliards FCFA. « Si l’on examine le pendant physique de celui financier, on peut dire, Honorables Députés, que le peuple sénégalais en a eu pour son argent… « Wëddi, guiss bokku ci », comme on dit. En effet, les investissements publics réalisés depuis 2012 ont donné comme résultats, pour prendre quelques exemples dans le domaine de l’énergie, que le taux d’électrification est passé en zone rurale de 24% en 2012 à 61% en 2022, tandis qu’il atteint les 97% en zone urbaine. De 1660 villages électrifiés en 2012, nous - le Sénégal —dispose de 1 787 mégawatts (MW) en puissance installée en 2022, contre 674,5 MW en 2012, et le réseau de transport d’électricité s’est enrichi de 1552 km de lignes nouvelles durant la même période. En matière d’infrastructures routières et de services de transport, c’est là où notre pays a accompli les progrès les plus spectaculaires puisqu’il a réalisé depuis 2012, 2 918 km de routes revêtues contre 1 578 km qui existaient en 2012, 225 km d’autoroutes en 2022, là où on n’avait que 32 km en 2012 ; 6 900 km de pistes en 2022, contre 5 000 km de pistes dans tout le Sénégal en 2012 ; 23 ponts construits entre 2012 et 2022, quand notre pays comptait 11 ponts lors de la première élection du Président Macky SALL. Construire des routes, c’est bien, mais encore faut-il les entretenir. Sur ce plan, les inspections effectuées en fin 2022 sur l’état du réseau routier classé permettent de dire que 84% des routes revêtues et 58% des routes en terre sont en « bon/moyen état ». En 2012, la même évaluation donnait 60% des routes revêtues et 40% des routes en terre en « bon et moyen état ». Ces efforts importants réalisés par l’État ont permis à notre pays de posséder l’un des meilleurs réseaux routiers en Afrique de l’Ouest. Selon le classement de «the Global Economy», le Sénégal fait partie du top 10 des pays ayant les meilleurs réseaux routiers et autoroutiers d’Afrique. Il occupe la 8ème place sur les 38 pays évalués » s’est enorgueilli Mamadou Moustapha Ba.
Performances dans les domaines agricoles, de la santé, de l’école…
L’argentier de l’Etat a aussi évoqué les performances réalisées dans le domaine agricole, toujours avec les 40.000 milliards des budgets cumulés durant les 12 années du magistère du Président Macky Sall. Il a cité les productions céréalières qui sont passées de 1 512 092 tonnes en 2012 à 3 663 498 tonnes en 2022-2023. La production arachidière est passée de 692 572 tonnes en 2012 contre 1 501 498 tonnes en 2022. Les productions horticoles sont estimées à 1 547 280 tonnes en 2022/2023 contre 905 000 tonnes en 2012. « En matière d’éducation et d’enseignement supérieur, grâce aux budgets que vous avez votés ces onze dernières années, le Gouvernement a construit 17 522 salles de classes dont 2 361 dans le cadre du remplacement des abris provisoires, 83 lycées, 404 écoles, 356 collèges et 5 896 blocs d’hygiènes, 143 blocs administratifs, 78 926 mètres linéaires de clôtures ; - 5 universités, 14 Espaces numériques ouverts (ENO), 5 instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP), 34 centres de formation professionnelle, le tout avec un nombre de lits universitaires qui est passé de 5 000 à 22 125 » a listé le ministre des Finances et du Budget. Dans le domaine de la santé, les investissements ont permis la finalisation des chantiers des hôpitaux Dalal Jamm de Dakar ainsi que ceux de Fatick, Ziguinchor, Matam, sans compter la construction de 5 nouveaux hôpitaux (Touba, Kaffrine, Sedhiou, Kédougou et Agnam). 10 ont également été construits 15 centres de santé, 300 postes de santé et 21 centres de dialyse (à noter que jusqu’en novembre 2010, seules 3 structures hospitalières publiques offraient ce service : Le Dantec, Hôpital Principal et Hôpital de Saint Louis. Aujourd’hui, ce sont 22 322 insuffisants rénaux qui bénéficient gratuitement de la dialyse). Et ce n’est pas tout : depuis 2012, l’État a injecté dans la Couverture Maladie Universelle 175,28 milliards FCFA, ce qui a permis de porter le taux de couverture globale de 20% à 53,2% et le taux de pénétration des mutuelles de santé à 86% » a indiqué le ministre aux députés.
En outre, et toujours selon Moustapha Ba, dans le cadre de la politique de gratuité, « on dénombre 499 321 cas d’enfants de moins de 5 ans pris en charge, 9 313 femmes et 45 750 cas de personnes de plus de 60 ans. En matière d’hydraulique rurale, de 2015 à 2023, ce sont 796 forages qui ont été réalisés (dont 642 nouveaux, 128 renouvelés et 26 réhabilités), 521 châteaux d’eau, 9 849 154 mètres linéaires de réseaux, 5 114 bornes fontaines, 568 abreuvoirs et 43 544 branchements sociaux. En matière d’assainissement, en décembre 2022 le taux moyen d’accès se situait à 74,2% au niveau national (contre 47,5% en 2012)) et de 62,2% en milieu rural (contre 35,6% en 2012) ». Qui peut faire mieux par les temps qui courent ?