CE QUI DIFFERENCIE LE PROMISE A LA DER
Selon la coordonnatrice nationale madame Yaye Fatou Diagne, le dit programme permet de réduire le taux d’exclusion financière des bénéficiaires

Pour mieux vulgariser la Microfinance islamique, le programme national de développement de la Microfinance islamique (PROMISE) a initié hier un atelier d’échanges avec la presse. Ainsi, selon sa coordonnatrice nationale madame Yaye Fatou Diagne, le dit programme permet de réduire le taux d’exclusion financière des bénéficiaires.
Le gouvernement du Sénégal, en partenariat avec la Banque Islamique de Développement (BID), a mis sur pied le PROMISE pour diversifier les sources de financements de projets des jeunes et des femmes ciblant les secteurs porteurs du PSE, surtout en milieu rural. Outre la diversification des sources de financements, la coordonnatrice nationale du Promise, Yaye Fatou Diagne, soutient que ledit programme vise également à réduire le taux d’exclusion financière des bénéficiaires. Elle s’exprimait ainsi hier en marge d’un atelier de formation avec la presse dans le but de mieux vulgariser la Microfinance islamique.
Poursuivant son propos, Yaye Fatou Diagne rappelle en effet que le promise, financé sur un coût global de 47 milliards de FCA étalé sur cinq (5) ans renouvelable, a également pour objectif général d’améliorer le revenu des bénéficiaires, à travers le renforcement de l'accès durable de la majorité de la population à des services financiers islamiques adaptés sur l'ensemble du territoire national, d'ici à 2025. « Mais sa véritable finalité est de voir la branche de la Microfinance islamique devenir performante, inclusive et pérenne au service d'une économie émergente, dans une société solidaire », ajoute la patronne du Promise.
Ainsi, pour y arriver, la coordonnatrice estime qu’il va falloir soutenir davantage l’élaboration d’un cadre réglementaire de la Microfinance islamique et aussi renforcer les capacités des institutions de Microfinance participantes et celles des bénéficiaires cibles mais surtout, souligne-t-elle, mettre à disposition une ligne de refinancement en Microfinance islamique. « D’ailleurs, dit-elle, c’est pourquoi nous avons lancé une importante campagne de sensibilisation et de communication dont le succès dépend largement des éminents acteurs de la presse, à différents niveaux, pour mieux atteindre les populations dans les coins les plus reculés du pays. Nous avons jugé nécessaire et utile que les journalistes que vous êtes doivent être sensibilisés, formés et accompagnés dans le traitement de l’information dans le domaine de la finance islamique d’une manière générale et de la Microfinance islamique en particulier », soutient Yaye Fatou Diagne qui rappelle à cet effet aux journalistes qu’ il s’agit à leur tour de bien expliquer aux populations la nouvelle démarche que ce projet innovant souhaite imprimer pour l’avènement d’une économie réelle basée sur de nouveaux types de rapports entre les détenteurs de capitaux et les personnes qui ont des idées et leur force de travail. « Dans cette dynamique, renseigne Yaye Fatou Diagne, nous avons décidé de mettre en place les canaux de distribution dont des guichets pour les opérations de caisse.»
A cela s’ajoutent, selon Yaye Fatou Diagne, la formation des futurs bénéficiaires et la mise en place des lignes de financements. Interpellée sur la différence entre le Promise et la Délégation générale à l’Entrepreneuriat Rapide des femmes et des jeunes (DER), la patronne du Promise renseigne que contrairement à la Der qui est propriétaire de ses fonds, valide les dossiers de financement et oriente ce financement vers les Associations professionnelles des Systèmes Financiers Décentralisés (AP/SFD), le Promise lui, permet au SFD de faire des transactions à la banque Islamique. Et à l’en croire, c’est même le SDF qui s’engage à faire des prêts auprès de la banque. Mais, dit-elle, leur mission est de former la population à travers le sdf pour qu’elle soit apte à faire des transactions afin d’avoir des fonds.