CES PERSPECTIVES BUDGETAIRES SUR LA PERIODE 2025-2027
Les députés sont convoqués aujourd’hui, samedi 29 juin, pour le débat d’orientation budgétaire suite à la publication du document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP)
Les députés sont convoqués aujourd’hui, samedi 29 juin, pour le débat d’orientation budgétaire suite à la publication du document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) qui sert de référence à l’élaboration de la loi de finances de l’année à venir dont il définit les orientations, le niveau global des recettes attendues et des dépenses projetées sur la base de l’évolution de la conjoncture économique nationale et internationale. Au Sénégal, il porte sur une période triennale glissante, ajustée annuellement.
Les ressources et les charges sur la période 2025-2027 sont projetées respectivement à 18 577 milliards FCFA et 20 859,5 milliards FCFA. Ainsi, sur la période triennale, les prévisions de ressources (18 577 milliards FCFA) sont revues à la hausse de 1 443,2 milliard FCFA en valeur absolue et 8,4% en valeur relative par rapport au DPBEP du mois d’octobre 2024-2026. C’est ce qui ressort du document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) qui sert de référence à l’élaboration de la loi de finances de l’année à venir dont il définit les orientations, le niveau global des recettes attendues et des dépenses projetées sur la base de l’évolution de la conjoncture économique nationale et internationale. Concernant les charges, elles passent de 19 524,2 milliards FCFA à 20 859,5 milliards FCFA soit une hausse de 1 335,3 milliards FCFA en valeur absolue et 6,7% en valeur relative.
Selon le document, cette évolution s’explique principalement par la revue à la hausse des projections des dépenses d’investissement et du personnel. Pour la première année, de la période triennale, les prévisions des dépenses s’établiraient à 6 390,2 milliards FCFA contre 5 755,4 milliards FCFA, soit une hausse de 634,8 milliards FCFA en valeur absolue et 11% en valeur relative comparée à la loi de finances 2024.
L’évolution des prévisions de recettes se présente comme suit : - recettes fiscales pour un montant de 16 027,6 milliards FCFA contre 14 678,5 milliards FCFA dans le précédent DPBEP 2024-2026 du mois d’octobre 2023, soit une hausse de 1 349,2 milliards FCFA en valeur absolue et 9,2% en valeur relative ; les recettes non fiscales pour un montant de 850,6 milliards FCFA contre 768,7 milliards FCFA dans le précédent DPBEP 2024-2026, soit une hausse de 81,9 milliards FCFA en valeur absolue et 10,7% en valeur relative ; les dons budgétaires et dons en capital (projets) pour des montants respectifs de 142,86 milliards FCFA et 820,4 milliards FCFA, soit des variations de 0,5% et 2,6% par rapport au DPBEP 2024- 2026 actualisé.
Les dépenses hors Comptes spéciaux du Trésor (CST) sont évaluées sur la période 2025-2027 à 20 124 milliards FCFA contre 18 779,12 milliards FCFA dans le précédent DPBEP du mois d’octobre 2023. Elles comprennent les intérêts de la dette pour 2 297,6 milliards FCFA ; - les dépenses de personnel hors prestations d’assistance sociale pour 5 068,3 milliards F Cfa ; les investissements sur ressources internes pour 3 970,4 milliards FCFA ; les investissements sur ressources externes pour 2 730 milliards FCFA. Quant aux dépenses des CST, les montants sont projetés à 735,5 milliards FCFA sur la période. Cette évolution est imputable d’une part au Fonds national Retraite et, d’autre part, à l’intégration des deux fonds à savoir : le fonds intergénérationnel et le fonds de stabilisation.
Concernant la gestion de la dette, vu que les marges d’absorption des chocs sont limitées (selon l’Analyse de Viabilité de la Dette-AVD réalisée par le Sénégal et le FMI), il est fortement recommandé d’identifier et de veiller à la bonne mise en œuvre des projets financés par ces instruments. A ce titre, il conviendrait de négocier les meilleures conditions de financement tout en privilégiant les financements concessionnels et semi-concessionnels ; de veiller à renforcer la conciliation budgétaire à travers notamment une bonne mise en œuvre de la Stratégie de Recettes à Moyen Terme (SRMT) ; de renforcer les capacités d’analyse des modèles financiers et économiques des financements par Partenariat public-privé ainsi que des capacités de négociation de ces contrats ; de définir un cadre réglementaire fixant les conditions d’octroi des garanties ainsi que les modalités d’évaluation du risque de contrepartie que représenteraient les bénéficiaires de ces garanties. L’analyse du service de la dette publique projeté au titre de la période 2025-2027 montre une augmentation progressive du service de 2024 à 2026 avec un pic en 2026 qui s’explique par le remboursement de plusieurs OTA (Office of Technical Assistance), émis en 2023 et le début de remboursement en principal de l’eurobond 2018 en Euro pour 218,65 milliards FCFA.
En outre, il conviendra de noter que ce service va évoluer en fonction des tirages et engagements futurs, des taux de change et d’intérêts variables et une mise à jour sera effectuée, avant la Loi de Finance Initiale de 2025.
LES INVESTISSEMENTS S’ELEVERONT A 6 700,4 MILLIARDS FCFA CONTRE 6 785,01 MILLIARDS FCFA DANS LE DPBEP 2024-2026
Pour l'investissement, les prévisions triennales sont arrêtées à 6 700,4 milliards FCFA contre 6 785,01 milliards FCFA dans le DPBEP 2024- 2026, soit une baisse de 84,6 milliards FCFA en valeur absolue et 1,3% en valeur relative.
La programmation pluriannuelle 2025-2027 des investissements s’inscrit dans le cadre des orientations retenues par le Gouvernement pour inscrire le Sénégal sur la trajectoire d’un pays souverain, juste et prospère. Concernant les ressources extérieures, le Gouvernement compte intensifier les efforts pour améliorer considérablement le niveau d’absorption des fonds. Sur la période triennale 2025-2027, les ressources extérieures sont ainsi projetées : 2025 : 724,4 milliards FCFA dont 455 milliards FCFA en prêts et 269,4 milliards FCFA en dons ; – 2026 : 924,1 milliards FCFA dont 652,1 milliards FCFA en prêts et 272 milliards FCFA en dons ; – 2027 : 1081,4 milliards FCFA dont 802,5 en prêts et 278,9 milliards FCFA en dons.