«CEUX QUI PARLENT REGULIEREMENT DES LICENCES DE PÊCHE JOUENT SUR L’AMALGAME»
Le ministre de la pêche et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye, a présidé samedi la Journée mondiale de la pêche artisanale. il en a profité pour expliquer la convention de pêche signée avec l’union européenne
Le ministre de la pêche et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye, a présidé avant-hier la Journée mondiale de la pêche artisanale. il en a profité pour expliquer la convention de pêche signée avec l’union européenne. Selon lui, tous ceux qui parlent régulièrement des licences de pêche jouent sur l’amalgame.
L’accord de pêche signé entre l’Union européenne et le Sénégal continue de susciter moult commentaires et interrogations. Mais pour le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye, tous ceux qui parlent des licences de pêche jouent sur l’amalgame et font des raccourcis qui n’ont rien à voir avec la réalité. Il a fait cette sortie, lors de la Journée mondiale de la pêche artisanale célébrée avant-hier à Diamniadio. Répliquant aux Organisations non gouvernementales (ONG), Alioune Ndoye estime qu’il n’y a aucune nouveauté sur cette convention de pêche. «On dirait que beaucoup d’organisations viennent de découvrir que le Sénégal a une convention de pêche avec l’Union européenne.
Pourtant, dans toutes mes sorties en tant que ministre, je rappelais justement que c’est avec l’Union européenne que nous avons une convention», souligne dépité le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime qui indique que le Parlement européen vient juste de ratifier des accords qui ont été signés au mois de juillet 2019. «L’Etat ne fait rien sur le dos des Sénégalais», clame-t-il. A l’en croire, tous ceux qui s’attaquent à lui sur les questions des licences de pêche étaient présents lors des négociations. C’est pourquoi, il s’interroge sur qui sont réellement derrière ces organisations dont le seul objectif est de vouloir jeter l’opprobre sur les autorités sénégalaises et l’image du Sénégal. «Certaines qui se disent organisations non gouvernementales viennent de ce département et ce sont pour la plupart d’anciens travailleurs du ministère de la Pêche qui veulent nous donner aujourd’hui des leçons. C’est pourquoi, les Sénégalais, notamment les journalistes, doivent fouiller ce qui se cache derrière tout cela», fulmine Alioune Ndoye. Ce chapitre clos, il a tenu à dissiper certaines inquiétudes des acteurs de la pêche artisanale parmi lesquelles on peut citer la sécurité et la surveillance des ressources, la préservation de ces ressources et sa durabilité, la conservation des produits. Il assure que toutes ces préoccupations sont déjà inscrites dans les programmes en exécution du gouvernement. «Le chef de l’Etat a instruit le gouvernement d’accentuer ce travail afin de le rendre beaucoup plus rapide et utile pour les acteurs. Nous sommes engagés dans cette dynamique et nous espérons avoir la collaboration de l’ensemble des acteurs de la pêche qui ont manifesté cette solidarité pour qu’on puisse faire face aux défis du secteur», indique le ministre Alioune Ndoye. Selon lui, la pêche artisanale concerne aujourd’hui 80 à 85% des départements au Sénégal.
Par conséquent, il estime que la pêche industrielle doit être circonscrite dans les zones qui lui sont réservées, notamment la haute mer, cibler les ressources que les pêcheurs artisanaux ont du mal à capturer. Le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime en a profité pour inviter les jeunes à mettre un terme à l’émigration clandestine. A cet effet, il appelle les Sénégalais, particulièrement les acteurs de la pêche, à porter le combat de la sensibilisation pour rassurer les jeunes que l’avenir est au Sénégal. «Nous devons savoir que nous ne pouvons pas construire notre pays en le quittant», déclare le maire de Dakar-Plateau.
Abondant dans le même sens, le président du Collectif des Acteurs de la Pêche du Sénégal (Caps), Alioune Thiam, indique son organisation va participer au combat contre l’émigration clandestine. Ainsi, le Caps prévoit d’organiser des tournées de sensibilisation des acteurs de la pêche dans les différentes localités du Sénégal pour inciter les jeunes à rester dans le pays. «D’autant que le secteur de la pêche constitue un pilier important dans l’économie sénégalaise, donc nous devons rester pour développer notre pays», lance-t-il à l’endroit des acteurs de la pêche avant de renouveler son engagement à accompagner le ministre Alioune Ndoye.