CE QUE COÛTE LES INSTITUTIONS AU CONTRIBUABLE SENEGALAIS
Présidence de la république, Assemblée nationale, Primature, Hcct, Cese, Le projet de loi de finances pour l’année 2023, rendu public, revient de manière exhaustive sur les ressources allouées aux institutions du pays
Le projet de loi de finances pour l’année 2023, rendu public, revient de manière exhaustive sur les ressources allouées aux institutions du pays. Il révèle combien la présidence de la république, l’Assemblée nationale, la Primature, entre autres institutions, vont coûter cette année au contribuable sénégalais.
L’économie sénégalaise a de belles perspectives avec une croissance qui, en 2023, devrait être portée principalement par la production de pétrole et de gaz ainsi que ses effets induits sur les autres secteurs de l’économie. Et cela transparait dans tous les secteurs de la vie, y compris les ressources allouées aux différentes institutions publiques.
En effet, à la lecture du projet de loi de finance initiale 2023, il est constaté que le budget de la Présidence de la République passe de 73.198.638.761 en 2022 à 71.682.309.408 francs CFA pour l’année prochaine. Cette petite baisse n’est nullement liée à une morosité économique et devrait s’expliquer par le retour du poste de Premier ministre qui change à nouveau la donne au niveau de l’architecture gouvernementale et administrative. Le rétablissement de la fonction primatoriale entraine de facto le retour à l’orthodoxie dans le fonctionnement des institutions rattachées au plus haut sommet de l’administration centrale. Par conséquence, une nouvelle répartition des services de l’Etat. Ce qui fait que des agences et établissements rattachés par le passé à la présidence de la République reviennent à la Primature. Aujourd’hui, les crédits dévolus à celle-ci dans le projet de loi de finances initiale 2023 sont estimés à 29.451.920.235 FCFA.
Pendant ce temps, le budget de l’Assemblée nationale est passé de 17.215.015.137 F CFA en 2022 à 20.758.015.137 en 2023. Cette institution qui vit une situation inédite avec la montée en puissance de l’opposition parlementaire quasiment à poids égal avec la majorité fait que sa gestion sera plus complexe avec de fortes exigences de part et d’autre. Déjà, certains députés commencent à décrier les conditions dans lesquelles les documents leur sont parvenus et exigent plus de digitalisation des services et des conditions de travail.
Quant au Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), institution la plus décriée dans le pays, son budget est estimé à 9.160.000.000 de F CFA en 2023 contre 8.550.000.000 en 2022.
Pour le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), autant critiqué et considéré comme une institution budgétivore sans intérêt, son budget est reste identique à celui de l’année dernière. Il est estimé à 7.541.040.284 de F CFA.
En ce qui concerne les institutions judicaires, il faut noter que le Conseil constitutionnel aura des crédits inférieurs à ceux de l’année dernière passant ainsi de 1.233.583.600 de F CFA en 2022 à 1.144.028.000 F CFA en 2023.Il faut noter que dans cette institution, la moitié du budget est dévolue aux dépenses de personnels estimées à 633.583.600 francs CFA.
Pour la Cour suprême, son budget est de 3.315.088.622 contre 2.452.252.000 en 2022. Et les dépenses de personnel sont estimées à 1.052.252.000 F CFA. Enfin, la Cour des comptes aura un budget de 930.772.796 de F CFA en 2023 contre 1.025.555.441 de F CFA en 2022.