DE L’IMPORTANCE DU RÉGIME MONÉTAIRE DANS LE PROCESSUS DE DÉVELOPPEMENT
Saly-Portudal (Mbour), 3 nov (APS) – Le choix d’un régime monétaire peut être déterminant dans le processus de développement d’un pays, a affirmé samedi le docteur Idrissa Yaya Diandy, enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).
La politique monétaire peut contribuer à booster l’économie et à atteindre des taux de croissance "élevés et significatifs", a-t-il dit lors de la présentation d’un thème sur "Le rôle de la monnaie dans les économies comme celle du Sénégal", dans le cadre d’un atelier.
La rencontre est organisée par le Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES), en partenariat avec la Fondation Freiderich Ebert Stiftung.
"La politique monétaire est l’action à laquelle l’autorité monétaire, en général la Banque centrale, agit sur l’offre de monnaie dans le but de remplir son objectif de triple stabilités ; stabilité des taux d’intérêt, stabilité des taux de change et stabilité des prix", a-t-il souligné.
L’universitaire a expliqué que la politique monétaire tâche également à atteindre les autres objectifs de la politique économique à savoir la croissance, le plein emploi et l’équilibre extérieur.
"Pour cela, la Banque centrale dispose de plusieurs instruments pour agir sur la masse monétaire : les taux de réserves obligatoires, les taux directeurs, la politique de change (achat et vente de devises), etc., a fait noter Dr Diandy.
Dévalué de 50% en 1994, puis arrimé à l’euro, le franc CFA suscite aujourd’hui "de multiples controverses", mais aussi la perspective de la création d’une monnaie commune étendue à l’ensemble des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a-t-il rappelé.
La mise en œuvre des "mesures d’ajustement interne" n’a guère amélioré la situation économique des pays africains membres de la zone franc, a ajouté Idrissa Yaya Diandy, enseignant à la Faculté des sciences économiques et de gestion (FASEG).