DIVERSIFICATION DE L’OFFRE TOURISTIQUE
Mbour, 10 juin (APS) – Des politiques ‘’bien pensées’’ de diversification de l’offre touristique s’avèrent ‘’urgentes’’, pour redonner au tourisme sénégalais son lustre d’antan, a estimé vendredi le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l’hôtellerie, de la restauration, des cafés et bars du Sénégal, Mamadou Diouf.
La volonté politique du pouvoir en place de relancer le tourisme, sous la houlette du président Macky Sall est une réalité ‘’palpable’’, a-t-il dit à l’APS.
Il en veut pour preuve les nombreuses mesures qu’il a prises en faveur du tourisme, pour en faire ‘’un véritable levier de développement économique’’.
‘’Ce n’est pas suffisant ! Le tourisme balnéaire qui faisait la fierté du Sénégal n’est plus d’actualité, puisque, du fait des effets des changements climatiques, mais aussi d’une mauvaise urbanisation le long du littoral, nous avons perdu toutes nos plages, même si des efforts sont en train d’être faits de part et d’autre’’, a souligné M. Diouf.
Pour le syndicaliste, qui l’est l’un des adjoint de Mody Guiro, à la tête de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS), le pays a toutes les potentialités pour attirer le maximum de touristes de divers horizons.
Mais, ce riche potentiel "n’est pas encore bien exploité pour pouvoir contribuer" à la diversification de l’offre touristique’’, a-t-il déploré.
‘’Nous avions, dès le départ, opté pour le tourisme balnéaire, mais ce produit vieillissant avec le temps, nous ne pouvons plus compter avec pour prétendre jouer notre partition dans l’industrie touristique mondiale de plus en plus rudement concurrentielle’’, a-t-il fait observer.
Il a précisé que le balnéaire ne peut se faire qu’avec des plages, alors que le Sénégal n’a plus, selon lui, de plages, à cause de l’avancée de la mer due à plusieurs facteurs.
‘’Une alerte a été lancée par les professionnels et autres acteurs du secteur, mais des actes concrets tardent à être faits, même si l’Etat du Sénégal a fait beaucoup d’efforts, notamment dans la réalisation d’infrastructures de protection. Seulement, beaucoup reste à faire’’, a insisté M. Diouf.