ÉNERGIES RENOUVELABLES EN AFRIQUE
La maîtrise de l’énergie pour assurer le développement de l’Afrique comme l’avaient théorisé les savants Cheikh Anta Diop et Abdou Dioffo du Niger
Le développement économique de l’Afrique devrait passer par la maîtrise de l’énergie comme l’avaient théorisé les éminents savants Cheikh Anta Diop du Sénégal et Abdou Moumouni Dioffo du Niger a déclaré, dimanche à Thiès, Abdou Fall, président du Conseil patronal des énergies renouvelables du Sénégal.
"Les deux africains qui ont été les pionniers dans le domaine ont été Cheikh Anta Diop et Abdou Moumouni du Niger qui a monté le premier centre de production solaire d’Afrique", a-t-il dit au cours d’une rencontre au Club de la presse de Thiès.
Selon lui, "ces deux hommes ont très tôt compris l’enjeu et ont effectué des travaux importants dans le domaine des énergies renouvelables".
Abdou Fall, par ailleurs administrateur du projet "Termérina" du groupe Eiffage a rappelé l’importance de faire connaître l’œuvre de ces deux savants à la jeune génération.
"L’Afrique peut accélérer son développement en accédant à l’énergie", a-t-il martelé, relevant que le professeur "Cheikh Anta Diop avait déjà, dans son ouvrage +Fondement d’un état fédéral africain+ paru en 1957, fait le bilan énergétique de toute l’Afrique".
Cheikh Anta Diop disait que "l’Afrique avec le solaire, l’hydro-électricité, l’éolienne avait la capacité, si on s’était engagé très tôt, d’être autosuffisant, d’avoir son indépendance énergétique et de ravitailler le reste du monde", a rappelé M. Fall.
Il ajoute que le professeur avait posé le problème de l’énergie en invitant "les pays africains à investir dans l’énergie renouvelable pour rattraper leur retard d’industrialisation".