IL FAUT SAUVER LE LAC ROSE
Le ministre du Tourisme veut bâtir un plan d’actions prioritaires pour protéger l’écosystème de la zone du lac Rose et son aménagement. Car le site est en sursis
Le lac Rose se meurt en même temps que l’activité touristique autour. C’est l’alerte lancée parle ministre du Tourisme et des Transports aériens qui présidait, mardi dernier, un comité local de développement (Cld) sur le lac. Alioune Sarr a, à l’occasion insisté sur l’impérieuse nécessité de préserver“ ce magnifique site, quasi unique dans son genre, au moment où la problématique sur les effets des changements climatiques est devenue une réalité’’.
Aujourd’hui, dit-il, le site est en sursis. Cela pour plusieurs facteurs. Il y a l’intervention de l’homme ; la coupure des filaos qui protègent contre l’avancée de la mer; la menace de disparition du lac en raison de son assèchement; mais aussi de la surexploitation du sel conduisant de plus en plus à la perte de sa teinte originale. Le ministre ne manque pas aussi de souligner l’urbanisation galopante et anarchique sur les dunes de sable qui obstrue le passage de l’eau de mer vers le lac par souterrain. Cette situation pousse Alioune Sarr à en appeler au sens civique, “pour un encadrement responsable des actions anthropiques sur le paysage de toute la zone du lac Rose, afin d’en atténuer les conséquences, surtout dans un écosystème aussi fragile où se pratiquent plusieurs activités économiques, allant de la pêche à l’artisanat, du tourisme à l’exploitation du sel, en passant par l’élevage. Toutes ces activités constituent autant de ressources dont la pérennité dépend du respect d’un équilibre écologique’’.
Par ailleurs, le constat amer est la baisse drastique de la fréquentation des touristes, depuis la délocalisation du rallye Paris-Dakar, en 2007. Un ensemble de raisons qui poussent Alioune Sarr à plaider pour “la convergence, sinon l’harmonisation des politiques de développement élaborées en faveur de cette zone névralgique, par les différentes parties prenantes que sont le ministère du Tourisme et des Transports aériens, la Délégation générale des pôles urbains et la mairie de Tivaouane Peulh Niague’’. Cela, afin de bâtir un plan d’actions prioritaires de la zone, surtout en matière de protection de l’écosystème du site et de son aménagement. Ce qui permettra, à l’en croire, au lac Rose de retrouver son lustre d’antan. Sans manquer de promettre l’engagement du ministère aux côtés des acteurs.