« IL N’Y AURA PAS DE RENÉGOCIATION DE QUOI QUE CE SOIT »
Mamadou Fall Kane, Secrétaire permanent adjoint du Cos-petrogaz, rejette la revendication de la plateforme citoyenne ’’Aar Li Nu Bokk’’ et l’opposition, concernant la renégociation des contrats pétroliers
« Il n’est pas envisageable, il n’y aura pas de renégociation de quoi que ce soit », tranche Mamadou Fall Kane, le Secrétaire permanent adjoint du Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz (Cos-petrogaz). Invité du Jury du dimanche (JDD), une émission de Mamoudou Ibra Kane, ce 7 juillet, l’ancien conseiller économique et financier du président Macky Sall rejette ainsi une forte revendication de la plateforme citoyenne ’’Aar Li Nu Bokk’’ et l’opposition, concernant la renégociation des contrats pétroliers. « Quand on connait la pratique dans l’industrie pétrolière, cela relève de la méconnaissance du fonctionnement du secteur, argumente-t-il. Parce qu’il y a la protection juridique des investissements. Les contrats ont été bien signés. Ils sont en ligne. »
Il met au défi les contestataires : « C’est très simple, quiconque avance que les contrats n’ont pas été bien négociés peut sortir les contrats, dire combien l’Etat du Sénégal gagne, dire combien BP gagne ou quelque autre contractant, et avancer ses arguments. Je vous dis que dans le partage de la rente pétrolière, vous qui prenez tous les risques d’exploration, vous qui avez la maitrise technologique, vous savez depuis les années 50 à maintenant, il y a eu 171 puits forés au Sénégal. Les 160 se sont soldés par un échec. Donc, il n’y a eu que 11 puits qui ont abouti à des succès. Vous avez une probabilité de 10 à 11% de succès dans le bassin minier sénégalais. Ces compagnies, nous avons besoin d’elles parce qu’elles prennent le risque d’exploration. Ce risque est rémunéré à sa juste valeur. Et dans cet accord de partage, le Sénégal est de loin majoritaire sur les contrats. Donc, je ne sais pas sur quelle base, demain, dans le futur, quelqu’un pourrait venir pour dire que je renégocie. » Catégorique, il soutient qu’une renégociation est « impossible parce que cela n’obéit pas à une logique économique ni juridique. »