LA BANQUE MONDIALE PREVOIT UNE CROISSANCE DE 2,8 % EN 2021 ET DE 3,3 % EN 2022
L’économie mondiale devrait croître de 5,6% en 2021, affichant ainsi un rebond post-récession d’une ampleur sans précédent en 80 ans, a prédit la Banque mondiale dans sa dernière prévision.
La crise sanitaire née de la Covid-19 asphyxie toujours l’économie. En effet, dans sa dernière édition «Perspectives économiques mondiales», la Banque mondiale a indiqué que la croissance devrait reprendre pour atteindre 2,8 % cette année, et s’accélérer à 3,3 % en 2022.
L’économie mondiale devrait croître de 5,6% en 2021, affichant ainsi un rebond post-récession d’une ampleur sans précédent en 80 ans, a prédit la Banque mondiale dans sa dernière prévision. Une croissance mondiale qui sera inférieure à environ 2% en fin 2021 par rapport aux prévisions pré-COVID.
Pire, préviennent David Malpass et Cie, dans les deux tiers des économies émergentes et en développement, les pertes de revenu par habitant subies en 2020 ne seront pas recouvrées en 2022. Pour les pays à faible revenu où la vaccination a pris du retard, les effets de la pandémie ont effacé les progrès réalisés dans la lutte contre la pauvreté et aggravé l’insécurité et d’autres problèmes de longue date.
Dans ses perspectives, l’institution financière internationale indique qu’en Afrique subsaharienne, la croissance devrait reprendre pour atteindre 2,8% cette année, et s’accélérer à 3,3% en 2022. Cette prévision est étayée par la hausse de la demande extérieure, essentiellement en provenance de la Chine et des États-Unis, la hausse des prix des produits de base et l’endiguement de la pandémie. Toutefois, alerte la Banque mondiale, malgré la fourniture de vaccins dans le cadre du mécanisme COVAX, les difficultés d’achat et les problèmes logistiques continueront d’entraver les campagnes vaccinales.
Par ailleurs, il urge de prévoir que les incertitudes politiques et les effets persistants de la pandémie retarderont d’importants investissements dans l’infrastructure et les industries extractives et freineront la reprise dans certains pays subsaharienne notamment en République centrafricaine, en Guinée équatoriale, au Niger et au Kenya. «Les niveaux de revenu par habitant en 2022 devraient être inférieurs de 4% en moyenne à ceux observés en 2019.
La situation sera particulièrement difficile dans les pays fragiles ou touchés par un conflit, avec des prévisions de production pour 2022 en recul de 5,3% en moyenne par rapport à 2019», annonce la Banque mondiale dans sa dernière édition de perspectives économiques mondiales qui trouve que la reprise économique mondiale est vigoureuse mais inégale, alors que de nombreux pays en développement doivent faire face aux effets durables de la pandémie.
Cette situation économique peut causer, selon la Banque Mondiale, des risques de dégradation, une insécurité alimentaire à cause des risques d’inondations et de sècheresses qui pourraient détruire les récoltes, pousser les prix des aliments à la hausse et peser lourdement sur la consommation des ménages, une hausse soudaine du coût des emprunts souverains qui pourrait créer des tensions financières dans certains pays, et le fardeau de la dette et les pressions budgétaires pourraient encore s’alourdir. En outre, l’étude montre que la croissance dans la région «Asie de l’Est et Pacifique» devrait grimper à 7,7% en 2021, avant de ralentir à 5,3% en 2022. Pendant ce temps, le taux de croissance de l’Asie du Sud devrait atteindre 6,8% en 2021 et en 2022. Pour l’Europe et Asie centrale, l’économie régionale devrait progresser de 3,9% cette année, puis l’année prochaine. En Amérique latine et Caraïbes, souligne la Banque Mondiale, l’activité économique régionale devrait croître de 5,2% en 2021 et 2,9% en 2022.
Pour le Moyen-Orient et Afrique du Nord, l’activité économique dans la région devrait rebondir de 2,4% cette année et de 3,5% l’année prochaine.