LA BARRE DES 34 MILLIARDS DE CHIFFRE D’AFFAIRES FRANCHIE EN 2017
La Poste génère 3.200 emplois permanents, 892 travailleurs temporaires et 697 prestataires de services
Le chiffre d’affaires du Groupe La Poste est évalué à 34 milliards de francs, soit une hausse de 18% par rapport à 2016. C’est du moins la révélation faite par Omar Diop, Chef du service contrôle tarifaire et audit de l’entreprise. il a fait cette annonce lors de la 4ème édition du Forum sur les technologies de l’information et de la communication, organisé par l’Artp, en collaboration avec le réseau des journalistes spécialisés en NTiC
En matière d’envoi et de récupération des colis, la Poste occupe une position dominante. Selon le Chef du service contrôle tarifaire et audit, Omar Diop les revenus de ce marché postal sont estimés à plus de 34 milliards FCfa, en 2017, soit une hausse de 28% comparativement à 2016. D’après lui, 78% de ces revenus sont générés par l’opérateur public tandis que les treize opérateurs titulaires de licence contribuent à hauteur de 22% des revenus du secteur postal. Grâce à cette position de quasi monopole, la Poste génère 3.200 emplois permanents, 892 travailleurs temporaires et 697 prestataires de services. Les titulaires de Contrats à durée indéterminée sont estimés à 3008 tandis que 619 travailleurs bénéficient de Contrats à durée déterminée et les autres sont des prestataires.
Par ailleurs, compte tenu du rôle prépondérant des Tic, le président du réseau des journalistes spécialisés en NTIC, Ismaïla Camara, a formulé une demande à l’endroit du Directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) qui a présidé la cérémonie d’ouverture. «J’estime qu’un Fonds de soutien aux médias traitant de l’économie numérique doit être institué pour renforcer leur dynamisme et leur autonomie, seul gage d’un contenu de qualité pouvant permettre aux professionnels de l’information de jouer pleinement leur rôle dans un secteur en plein essor», a indiqué le président du Réseau des journalistes en TIC (Rejotic). Pour sa part, le directeur de l’Artp, Abdou Karim Sall a promis d’examiner la demande et le moment venu, une décision va être prise.
Evoquant le projet de modification de l’article 27 des télécommunications, source de polémique du fait de la prétendue intention qui lui est prêtée de vouloir bloquer les réseaux sociaux, , Abdou Karim Sall s’en lave les mains. «Je ne suis pas dans la règlementation qui est du ressort du ministère. Donc, il appartient au ministre du secteur d’intervenir puisqu’il maîtrise ce point beaucoup plus que moi. Je n’interviens qu’à partir du moment où des lois dont j’ai la charge d’appliquer ou de faire appliquer sont votées», a précisé le Directeur général de l’Artp. Il ajoute que l’article 27 est un projet de loi. «Et en tant que régulateur, je ne peux pas m’aventurer sur cela», clame-t-il.