LA RECETTE DU FMI
Le Sénégal, d’après le Fonds monétaire international, reste un pays à faible risque de surendettement
Le directeur du département Afrique du Fonds monétaire international (Fmi), Abebe Aemro Selassie, qui a séjourné au Sénégal du 22 au 25 mars 2018, exhorte les autorités à «renforcer la mobilisation des recettes fiscales pour soutenir les dépenses de développement dont le pays a tant besoin et maintenir la soutenabilité de la dette».
Le Sénégal, d’après le Fonds monétaire international, reste un pays à faible risque de surendettement. N’empêche, les fonctionnaires de cette institution de Bretton Woods continuent d’inciter les autorités étatiques à gérer la dette du pays «avec prudence». A l’issue de la 5e revue des résultats économiques enregistrés par le Sénégal dans le cadre du Programme de réformes macroéconomiques appuyé par l’Instrument de soutien à la politique économique (Ispe), le Conseil d’administration du Fmi avait formulé une recommandation allant en ce sens.
Hier, le directeur du département Afrique du Fmi, M. Abebe Aemro Selassie, lui a emboîté le pas. Pour maintenir la soutenabilité de la dette et soutenir les dépenses de développement dont le pays a besoin, ce dernier a exhorté les autorités sénégalaises à renforcer la mobilisation des recettes fiscales. Il a tout de même salué, à l’issue de sa visite au Sénégal qui a eu lieu du 22 au 25 mars 2018, les progrès «impressionnants réalisés par le gouvernement dans la mise en œuvre de son Plan Sénégal émergent (Pse) ces dernières années. Ce qui a engendré une forte croissance économique, une réduction de la pauvreté et des améliorations du niveau de vie». «J’ai félicité les autorités pour les progrès réalisés», déclare M. Selassie, cité dans un communiqué.
Le directeur du département Afrique du Fmi a par ailleurs évoqué «les récents développements dans la région avec le Conseil des ministres de l’Uemoa». La région, s’est-il félicité, «a réalisé des progrès économiques considérables avec des taux de croissance élevés au cours des six dernières années». Pour maintenir cette tendance et limiter les déséquilibres macroéconomiques, il a insisté sur «l’importance de respecter les délais pour la réalisation du critère de convergence des pays de l’Uemoa sur un déficit budgétaire maximal de 3% du Pib à l’horizon 2019, tout en mobilisant davantage de recettes pour créer de la marge budgétaire».