LA SDE SE RUALISE
Alors que le contentieux avec l’Etat et Suez n’est pas encore totalement vidé, la Sénégalaise des eaux (Sde) s’ouvre de nouvelles perspectives.
La Sénégalaise des eaux/rural (Sder) a signé hier deux Délégations de service public (Dsp) avec l’Office des forages ruraux (Ofor). Une convention marquant le début d’activités de la nouvelle filiale de la Sénégalaise des eaux(Sde) dans l’exploitation de l’hydraulique en milieu rural.
Alors que le contentieux avec l’Etat et Suez n’est pas encore totalement vidé, la Sénégalaise des eaux (Sde) s’ouvre de nouvelles perspectives. Confinée en fait depuis deux décennies à la gestion de l’eau en milieu urbain et péri-urbain, elle se déploie maintenant en milieu rural à travers sa nouvelle filiale dénommée Sénégalaise des eaux/Rural (Sder). «La Sder, filiale de la Sénégalaise des eaux, entend marquer son empreinte dans l’hydraulique rurale (...) Sur le terrain, nous sommes déterminés à relever ce nouveau défi», a soutenu hier Mor Diop, directeur général de la Sder. Il s’est exprimé ainsi à l’occasion de la signature de deux Délégations de service publique (Dsp) entre la Sder et l’Office des forages ruraux (Ofor), marquant le début d’activités de la nouvelle filiale dans l’exploitation de l’hydraulique en milieu rural. La première Dsp concerne la région de Louga pour 235 Systèmes d’approvisionnement en eau potable (Saep). Et la deuxième, les régions de Saint-Louis et Matam pour 320 Saep. «Ces deux Dspre présentent la partie la plus importante des délégations de service public de l’Ofor avec 544ouvrages répartis sur 93 communes et plus de 2 000 villages polarisés», a fait savoir M. Diop. Même si cette convention n’est pas la première de la réforme de l’hydraulique rurale, la Sder ambitionne d’en «faire la référence en la matière».
Quatre Dsp, dont la toute première en juillet 2015, ont été signées entre l’Ofor et différentes autres entreprises du privé pour un meilleur service de l’eau en milieu rural. «La problématique de l’eau en milieu rural se pose avec acuité. La 2ème phase de la réforme sur la gestion des forages en milieu rural se poursuit. Après les comités villageois en1980 et l’Asufor (Association d’usagers de forages) en 1996,nous allons plus loin en engageant une réforme qui implique le secteur privé dans la gestion(...). Impliquer le privé est une manière d’améliorer l’efficacité et l’efficience», a ainsi noté le ministre de l’Eau et de l’assainissement qui a présidé la rencontre. Il s’est ainsi montré optimiste dans la mission de la filiale de la Sde en milieu rural. «Les résultats acquis en milieu urbain et périurbain seront un adjuvant pour ce qui doit être fait en milieu rural par la Sder», a soutenu Serigne Mbaye Thiam. «Les conventions signées, c’est pour la fourniture en eau de plus d’un million de personnes, sans compter l’usage pastoral et agricole», a-t-il dit.
Le ministre a par ailleurs fait savoir que lechoix a été fait sur la base «d’un processus concurrentiel et transparent» suite à un appel d’offres international dont le processus a été lancé, d’après le document de presse, en août2016. Mamadou Baal, directeur de la Sde, est le Président du conseil d’administration (Pca) de la Sder qui va travailler à pallier les dysfonctionnements dans la gestion de l’eau dans ces trois régions que gérait jusque-là l’Asufor.