LE CONSEIL D’ADMINISTRATION FAIT FAUX BOND
Au moment d’acter la sortie de Jaber du capital
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La rencontre qui devait décider de la sortie définitive de Abbas Jaber du capital de la Suneor a été reportée au dernier moment, et sans explication.
Le Conseil d’administration de la Suneor prévu le 31 janvier a été renvoyé sine die. Au cours de cette rencontre, les administrateurs devaient procéder à la dissolution du Conseil d’administration présidé par Abass Jaber. Des sources bien informées confient que le report du Ca est consécutif au retard noté dans l’exécution des audits.
Il s’agit de l’audit du personnel, de l’audit financier, de l’audit commercial et de l’audit des investissements que le ministère de l’Economie, des finances et du plan devait déclencher depuis une dizaine de jours et qui tarde à se faire.
Au niveau de la Suneor, les travailleurs comme Thiembaye Ndiaye, secrétaire général national adjoint du Syndicat des corps gras, attendent avec impatience la matérialisation de la promesse de l’Etat de nommer une nouvelle équipe dirigeante pour remplacer celle mise en place par Abass Jaber et qui continue à gérer l’entreprise. Du côté de l’usine de Diourbel, c’est comme qui dirait que rien n’évolue, parce que le nombre de graines collectées n’a pas changé.
Ce sont de petits tonnages et avec la flambée des prix de vente, Suneor ne peut plus acheter. Ce qui fait dire à Thiembaye Ndiaye que «les 3,5 milliards de francs remis par l’Etat sont venus trop tard.
Ce qui est sûr, on ne va pas avoir le quota qui nous avait été alloué et cela va impacter les durées de fonctionnement des usines et les quantités qu’on va avoir. Si la quantité qu’on va recevoir n’évolue pas, les usines ne pourront pas démarrer».
D’où sa suggestion d’explorer d’autres alternatives parce que, renseigne le syndicaliste, «Suneor fonctionne sur deux pieds : le premier, c’est la collecte et le traitement de l’arachide ; le second est l’importation de l’huile de soja et son raffinement. C’est une partie très importante du chiffre d’affaires de la Suneor.
Nous pensons qu’on peut prendre une partie de l’argent destiné à l’achat des graines pour faire démarrer le raffinage, le conditionnement dans les huileries et surtout le vinaigre et le javel dans les usines de Diourbel. Il faut aussi penser à faire démarrer la Setuna pour la production d’aliments de bétail».