LE FONDS DU QATAR ET LA FONDATION GATES METTENT SUR LA TABLE 200 MILLIONS DE DOLLARS
«Grandir ensemble ! » C’est l’appellation donnée au nouveau partenariat stratégique entre le Fonds du Qatar pour le développement (QFFD) et la Fondation Bill& Melinda Gates. pour le Soutien aux petits exploitants agricoles en Afrique
Le Fonds du Qatar pour le développement et la Fondation Bill & Melinda Gates se sont tous deux engagés à allouer environ 200 millions de dollars US (environ 100 milliards de francs CFA) aux petits exploitants agricoles africains. Cette action entre dans le cadre d’un nouveau partenariat visant à les aider à s’adapter au changement climatique.
«Grandir ensemble ! » C’est l’appellation donnée au nouveau partenariat stratégique entre le Fonds du Qatar pour le développement (QFFD) et la Fondation Bill& Melinda Gates. Les deux organisations ont annoncé hier, lors du Forum de Doha 2022, qu’elles comptent injecter des fonds dans des méthodes et techniques agricoles adaptées au climat. Il s’agit ainsi, d’après un communiqué parvenu à la rédaction, de mettre en place des systèmes et des marchés alimentaires résilients susceptibles de fournir une alimentation, générer des revenus et créer des opportunités économiques en faveur des petits exploitants agricoles ainsi qu’à leurs communautés sur le continent africain. QFFD et la Fondation Gates se sont tous deux engagés à consacrer environ 200 millions de dollars US dans le financement de projets agricoles, de résilience climatique et de développement économique afin de soutenir les petits exploitants agricoles des zones arides du continent africain. A les en croire, ces agriculteurs subissent de plein fouet les effets du changement climatique.
Selon QFF Detla Fondation Bill& Melinda Gates, ce partenariat visera à renforcer les économies de l’Afrique subsaharienne dans quatre domaines clés: « L’équité comme principal moteur de la croissance inclusive ; l’entreprise comme moyen de création d’emplois et de réduction de la pauvreté ; l’agriculture comme principale source de nourriture, d’emplois et de revenus; et l’accès aux technologies, aux moyens financiers et aux meilleures pratiques émergentes comme moteur de la productivité, de la nutrition et de l’adaptation au climat».
«DES CENTAINES DE MILLIONS DE PETITS EXPLOITANTS AGRICOLES VOIENT DEJA LEURS MOYENS DE SUBSISTANCE MENACES»
Poursuivant, ils estiment que ce partenariat vise également à encourager les petits exploitants agricoles, particulièrement les femmes, à contribuer de manière positive aux décisions relatives à la production alimentaire et à la création d’emplois au sein de leur communauté, et à en bénéficier. «Des centaines de millions de petits exploitants agricoles, en particulier en Afrique subsaharienne, voient déjà leurs moyens de subsistance menacés par des températures plus élevées et des variations météorologiques », a déclaré Bill Gates. Il estime que cette initiative a pour objectif d’empêcher des millions de personnes de sombrer dans la pauvreté et la faim en raison du changement climatique et augmenter les rendements agricoles pour relancer une croissance économique équitable là où elle est véritablement requise.
Selon la fondation Gates et le fonds duQatar, l’un des premiers projets financés va se concentrer sur l’amélioration des moyens de subsistance des agricultrices à faibles revenus dans un certain nombre de pays africains, en travaillant avec la World Poultry Foundation pour leur fournir des poulets améliorés pour la production d’œufs et de viande. Melinda French Gates, co-présidente de la Fondation Gates, estime ainsi que ce projet ne consiste pas seulement à protéger l’agriculture contre le changement climatique. Il s’agit aussi, dit-elle, de s’assurer que les petits exploitants agricoles, y compris des millions de femmes, puissent se sortir de la pauvreté et investir dans un meilleur avenir pour leurs familles et leurs communautés. Ce partenariat permettra en définitive de financer des projets avec une trajectoire claire et susceptibles d’impacter plusieurs des objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies, notamment la réduction de la pauvreté, la transformation agricole, la nutrition et l’autonomisation économique des jeunes et des femmes. Ces investissements sont d’autant plus importants au moment où le conflit en Ukraine peut affecter la sécurité alimentaire de toute la planète, conclut le communiqué dont «L’AS » détient une copie.