LE MARCHÉ AFRICAIN DE L'ASSURANCE SE DÉVELOPPE MAIS…
Le marché de l’assurance en Afrique se dynamisme petit à petit mais sa part au plan mondial est de loin insignifiante eu égard à tout son pesant économique et social en termes de création de richesses et d’emplois
Le continent africain a fort à faire dans le secteur de l’assurance pour faire jouer tout le pesant économique dudit secteur à l’échelle mondiale. Une prise de conscience aux défis et enjeux réels que les acteurs entendent ébaucher des réponses stratégiques d’envergure à même de parvenir et de prendre en charge les conséquences de ces risques systémiques qui menacent les équilibres des écosystèmes au plan socioéconomique, lors de la 46ème Assemblée générale de la FANAF les 23, 24, 25 mai prochains à Dakar.
Le marché de l’assurance en Afrique se dynamisme petit à petit mais sa part au plan mondial est de loin insignifiante eu égard à tout son pesant économique et social en termes de création de richesses et d’emplois. Un gap largement tributaire à l’absence de culture et d’éducation à l’assurance, à la faiblesse des politiques incitatives mais aussi et surtout à la faiblesse des revenus des populations entre autres obstacles. C’est fort de ce constat, et des nombreux défis à relever que se tiennent les 23, 24, et 25 mai prochains à Dakar la 46ème Assemblée générale scientifique annuelle de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (Fanaf) sous le thème central des «Risques systémiques : Assurance et résilience». Trois panels de discussion de grande qualité permettront de développer cette thématique hautement stratégique pour le développement du secteur de l’assurance dans le continent.
Dans un contexte d’économie morose due à la pire crise sanitaire l’ensemble des sociétés d’assurances ont été durement éprouvées. Néanmoins, «la capacité de résilience de l’assurance africaine particulièrement de la zone Fanaf a su se maintenir, malgré un environnement particulièrement défavorable», a dit hier, mercredi 18 mai le président de l’Association des assureurs du Sénégal, Souleymane Niane, non moins président du comité d’organisation, lors d’un point de presse en prélude de la 46ème Assemblée Générale.
Ainsi, pour ce qui est des primes émises dans la zone Fanaf en 2020, les 12 pays pris en compte ont collecté 1 356,5 milliards de FCFA de primes. L’évolution de l’ensemble des primes est de +6,1% par rapport à 2019. Cette évolution est due en partie à la forte croissance observée au Burkina Faso (14,5% ; deuxième pays de la zone) et de la Côte d’Ivoire (+6,5% ; premier de la zone).
En termes de sinistres payés pour le marché vie en 2020, les 12 pays pris en compte ont versé 269,1 milliards de FCFA, soit 410,2millions d’euros au titre des prestations vie, en hausse de +9,5% par rapport à 2019. Quant au marché IARD, au 31 décembre 2020, les prestations et frais payés en non vie dans les 12 pays pris en compte s’élèvent à 367,04 milliards de FCFA contre 345,42 en 2019, soit une hausse de 6,3%. S’agissant des provisions techniques à la date du 31 décembre 2020, lesdites prévisions techniques vie et non vie au sein des 12 pays concernés se chiffrent à 2 199,6 milliards de FCFA contre 1 947,4 en 2019, soit une hausse de 13,09%.
En matière d’engagements réglementés à la date du 31 décembre 2020, les réglementés vie et non vie dans les 12 pays pris en compte s’élèvent à 137,8 milliards de FCFA contre 125,8 en 2019, soit une hausse de 9,6%. Du point de vue des placements, ils (placements vie et non vie) se sont élevés à 2761,7 milliards de FCFA en 2020 contre 1947,4 en 2019, soit une évolution brute de +8,6% pour l’ensemble des 123 pays par rapport à 2019.
A noter, relativement, à la structuration des placements, la part des «Liquidités» dans les placements vie et non vie en 2020 sensiblement comme en 2019 est de loin la plus importante avec 34%. Viennent ensuite pour les 2020 les «Obligations» avec 28% puis les «Actions» 17% et des «Droits réels immobiliers» pour 13%.