LE PRIVÉ NATIONAL DÉNONCE SA NON-IMPLICATION
"Nous souhaitons que l’Etat sache qu’il y a un secteur privé fort et capable de relever les défis. Rien ne nous empêche d’avoir ces grands travaux"
Dans le cadre de la planification du développement, le Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, à travers la Direction générale de la Planification et des Politiques économiques (Dgppe), a initié le processus d’élaboration de la phase II du Plan Sénégal Emergent (Pse) 2019-2023. A cet effet, s’est tenue une réunion de partage et d’échanges avec le secteur privé. Ce dernier a dénoncé sa non-implication dans la première phase du PSE avant d’inviter les autorités à mettre l’accent pour cette deuxième phase, sur le privé national.
Le secteur privé national demande une meilleure prise en compte dans la réalisation des projets de la phase 2 du Plan Sénégal Emergent (PSE). Ainsi, de fortes récriminations ont été faites à l’endroit de la phase 1 du Pse. «On a senti que la majorité des chantiers a été confiée à des entreprises étrangères. Ce sont des multinationales certes, mais la majorité des entreprises n’est que de simples sous traitants. Il y a eu des failles. Le secteur privé sénégalais n’est pas content même si elle a été impliquée dés l’élaboration du projet avant même la recherche de financement à Paris. En revanche, lors de la mise en œuvre, certaines entreprises sénégalaises ont été mises en rade», se désole Alla Dieng de l’Unacois Jappo qui s’exprimait hier, lundi 23 juillet en marge d’une concertation sur l’élaboration de la deuxième phase du Plan Sénégal Emergent (PSE) avec le secteur privé.
Dans la première phase dénonce-t-il tous les marchés sont affectés aux entreprises étrangères alors qu’il y a un secteur privé sénégalais qui a les moyens et qui mérite d’occuper sa place au niveau des grands chantiers de l’Etat. «Nous souhaitons que l’Etat sache qu’il y a un secteur privé fort et capable de relever les défis. Rien ne nous empêche d’avoir ces grands travaux. Aujourd’hui, il peut y avoir une rupture. Grace au diagnostic qui sera fait, je crois que les autorités auront la latitude de rectifier le tir», espère M. Dieng.
Pour sa part, Alioune Ba représentant du conseil national du patronat (Cnp) invite le ministère de l’économie, pour cette deuxième phase de mettre l’accent sur le secteur privé national. « C’est important que nous puissions mieux nous sentir dans les projets du Pse qui vont être déroulés», lance-t-il.