LE SENEGAL PEUT BIEN NOURRIR LE SENEGAL…
Mamadou Ndione, DG COSEC « Ce qui est important pour nous reste la spontanéité et le dynamisme des producteurs… »
Le Conseil Sénégalais des Chargeurs veut aider les femmes transformatrices de produits locaux et productrices à bien avancer dans leurs activités. Hier, lors d’une conférence de presse tenue à la fin d’une visite de stands à la Foire internationale de l’Agriculture et des ressources Animales, le Directeur Général du COSEC a soutenu que la mission de la structure qu’il dirige est d’accompagner les producteurs, les chargeurs et les importateurs pour que le made in Sénégal puisse se vendre partout. Pour l’édition 2019 de la Foire Internationale de l’Agriculture et des Ressources Animales (FIARA), beaucoup de sénégalais participant à cette rencontre commerciale ont reçu un accompagnement du Conseil Sénégalais des Chargeurs (COSEC).
Selon le Directeur Général de cette société, ils sont plus d’une cinquantaine d’hommes et de femmes évoluant dans différents domaines à recevoir de l’appui de la part du Conseil Sénégalais des Chargeurs. Les secteurs dans lesquels évoluent les personnes ayant reçu un soutien du COSEC vont de l’artisanat à la couture, en passant par la transformation des produits locaux. « Dans un premier temps, nous voulons permettre à ces sénégalais d’avoir accès aux stands, et pour ceux qui viennent des régions de l’intérieur de pouvoir prendre en charge leur séjour à Dakar, le temps de la FIARA», a dit le Directeur Général du Conseil Sénégalais des Chargeurs, Mamadou Ndione, hier, lors de sa visite effectuée dans les stands tenus par des entrepreneurs soutenus par le COSEC.
Il soutient qu’il est important de montrer les réalisations des hommes et femmes qui évoluent dans ces différents secteurs. Car, pour lui, il y a des choses extraordinaires qui se passent dans le pays en termes d’efforts faits dans la transformation des produits locaux et de la mise aux normes. «Le Sénégal peut nourrir le Sénégal avec toute cette production que nous avons dans ce pays. Ce sont des produits sains, naturels, qui ont suivi un processus de transformation qui les rend un peu plus digestes et comestibles, tout en alliant diététique et gastronomie. Il en est de même dans les autres volets que sont l’artisanat, les ressources halieutiques et le secteur agricole», a souligné Mamadou Ndione.
A côté de cet accompagnement, le COSEC offre des formations et des financements. «Nous allons renforcer ce dispositif d’accompagnement, car notre mission consiste à accompagner les chargeurs, les producteurs et les importateurs, parce que le made in Sénégal peut se vendre partout. C’est pour cela que nous avons décidé de renforcer nos interventions », a-t-il dit. ECONOMIE SOLIDAIRE ET SOCIALE
Il a profité de cette visite pour dire que les régions ne doivent pas être en concurrence, mais en complémentarité, notamment les régions pôle territoire. Il cite l’exemple des régions de Tambacounda et de Kédougou qui se trouvent dans une zone homogène, en termes de production de fonio et d’autres produits comme le beurre de Karité qui doivent être développés. «Dans d’autres régions, on note également des dotations factorielles naturelles que nous devons valoriser. Nous sommes en droite ligne avec ce que le président de la République a mis en place, surtout au niveau de l’axe qui s’intitule économie solidaire et sociale», lance M. Ndione.
Il informe que le COSEC va permettre aux petites entreprises qui évoluent dans ces différents domaines de se hisser un peu plus haut, en les mettant en synergie et en cluster afin qu’elles puissent aller le plus loin possible. Le Directeur Général du Conseil Sénégalais des Chargeurs envisage de travailler avec les chambres de commerce afin de mettre en place des centrales d’achat.
Ces dernières permettront aux femmes productrices de pouvoir vendre leurs produits à une autre centrale qui sera l’intermédiaire avec les acheteurs. «Ce qui est important pour nous reste la spontanéité et le dynamisme des producteurs, surtout les femmes en milieu rural qui sont dans la transformation», souligne-t-il.