LE SÉNÉGAL SIGNE 4 CONVENTIONS DE FINANCEMENT D'UN MONTANT TOTAL DE 125 MILLIARDS CFA
Réalisation des projets du PSE
125 milliards de francs Cfa. C'est le montant de l'enveloppe issue de 4 conventions de financement que l'État du Sénégal a signées avec les institutions financières internationales. A savoir, la Banque européenne d'investissement (Bei), la Banque mondiale (Bm), la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea) et la Banque islamique de développement (Bid).
L'État du Sénégal, par le biais du ministère de l'Economie, des Finances et du Plan, a signé 4 conventions de financement pour un montant total de 125 milliards de francs Cfa. C'était en marge des Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (Fmi) et du Groupe de la Banque mondiale tenues à Washington du 6 au 9 octobre 2016.
La première convention a été signée avec la Banque européenne d'investissement (Bei). Cette convention représente un apport financier, sous forme de prêt concessionnel, d'un montant de 100 millions d'euros, soit environ 65,595 milliards de francs Cfa.
Une enveloppe destinée au financement du projet de réalisation d'une usine de traitement d'eau potable à Keur Momar Sarr- KMS3. Il sera rétrocédé à la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones) à hauteur de 85%, sous forme de subvention et de 15% sous forme de prêt.
"Il figure dans le plan d'actions prioritaires 2014-2018 du Plan Sénégal émergent (Pse) et contribue à l'opérationnalisation de l'axe stratégique n°2 dudit plan. A savoir le capital humain, la protection sociale et développement durable", note le communiqué.
Ainsi, ce financement vient compléter le coût global du projet qui s'élève à 418 millions d'euros, soit environ 274,19 milliards de francs Cfa. Il bénéficie du cofinancement de 4 autres partenaires techniques et financiers que sont la Banque mondiale (Bm), la Banque africaine de développement (Bad), l'Agence française de développement (Afd) et la Banque islamique de développement (Bid), en plus de la contrepartie financière de l'État.
Le projet consiste à assurer une bonne alimentation de la capitale (Dakar) en eau potable et à sécuriser la fourniture d'eau potable pour faire face au défi de l'absence de ressources suffisantes et d'une croissance démographique plus importante que prévue ces dernières années. Une autre convention a été paraphée avec la Banque islamique de développement (Bid).
D'après le communiqué, cette convention matérialise le financement partiel du Programme de développement des domaines agricoles communautaires (Prodac), d'un montant de 72 800 000 d'Euros, soit environ 47,754 milliards de francs Cfa. En effet, à travers le Prodac, l'État du Sénégal va réaliser des Domaines agricoles communautaires (Dac) qui seront des incubateurs de jeunes entrepreneurs agricoles, notamment en milieu rural.
A terme, ces domaines agricoles, d'une superficie allant de 1.000 à 5.000 hectares, vont permettre de créer plus de 300 000 emplois dans l'agriculture, la pisciculture, l'aviculture, la transformation ou encore la commercialisation. Ce financement porte à 819,8 milliards de francs Cfa les approbations faites par le Groupe de la Bid pour le Sénégal, depuis l'avènement de Macky Sall, en 2012.
819,8 milliards Cfa injectés par le Groupe de la Bid pour le Sénégal depuis 2012
La Banque mondiale et le Sénégal ont aussi signé un accord qui constitue un don du fonds fiduciaire multi donateurs pour la protection sociale adaptative, pour un montant 11 050 000 d'Euros, environ 6,5 milliards de francs Cfa. Il est destiné à prendre en charge des activités supplémentaires de l'actuel Projet d'appui aux filets sociaux (Pafs).
"Les objectifs visés par ce financement consistent d'une part à apporter le soutien nécessaire au développement du système de filets sociaux (Sfs) et de d'autre part, à mettre en place des Programmes de transferts monétaires ciblés pour les ménages pauvres et vulnérables", lit-on dans le document qui indique que ce financement additionnel du Pafs va appuyer les éléments constitutifs du système de filets sociaux et améliorer l'accès des ménages pauvres et vulnérables sur le territoire national à des programmes de transferts monétaires ciblés et évolutifs.
La Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea) a également accordé un prêt d'un montant de 9 000 000 de dollars US, soit environ 5,2 milliards de francs Cfa à l'État du Sénégal. Il permettra, l'accès à l'eau potable des populations en milieu urbain et en milieu rural qui est placé au coeur du Pse à travers la construction de forages et la réhabilitation d'ouvrages de stockage de fourniture d'eau. Le projet d'alimentation en eau des îles de la Basse Casamance qui se situe dans la zone du delta du fleuve Casamance, dans la région de Ziguinchor, située à environ 450 km de Dakar, entre dans ce cadre.
Au titre des activités prévues dans le cadre de ce projet, il y a la réalisation et l'équipement de 10 forages d'une capacité de production de 5 à 20 m3/h, la fourniture et la pose de 2 groupes électrogènes et de 3 groupes solaires photovoltaïques. Aussi, la construction de 11 châteaux d'eau d'une capacité entre 25 et 200 m3 et la réalisation de réseaux d'adduction et de distribution sur une longueur de 141 km.