LES FONCTIONNAIRES PAYÉS À LA POSTE CRIENT LEUR RAS-LE-BOL À VÉLINGARA
Retards de salaires récurrents, La Société nationale, La Poste, est mal en point. Elle ne parvient pas à payer les salaires des agents de l’Etat qui y ont domicilié leur argent.
La Société nationale, La Poste, est mal en point. Elle ne parvient pas à payer les salaires des agents de l’Etat qui y ont domicilié leur argent. Jeudi 4 novembre, des enseignants, des sapeurs-pompiers et autres agents de l’Etat ont fait le pied de grue au bureau des postes de Vélingara, situé dans le Sud du pays, pour voir s’ils peuvent enfin «toucher» le fruit mensuel de leur travail. Narcisse Lambal, enseignant, ne décolère pas, au sortir du bureau. Il dit : «C’est frustrant ce que nous vivons. Comment expliquer à nos familles que nous sommes des fonctionnaires au même titre que tous ces agents de l’Etat qui ont perçu leur argent dès le 26 du mois dernier. La Poste est tout de même un service public que l’Etat a le devoir de surveiller et d’accompagner. C’est une situation récurrente. Nous sommes payés à l’improviste, faute de liquidité, nous dit-on souvent.»
Angèle Mané, enseignante, enchaîne : «Je perçois mon salaire à La Poste depuis plus de 10 ans, mais c’est durant ces 3 derniers mois seulement que des retards sont constatés. Je suis patiente et comprends que ça puisse arriver. Pourvu que ça ne perdure pas.» Le syndicat, au niveau local, n’est pas organisé, confie un agent qui s’empresse de préciser : «l’Etat laisse La Poste sombrer dans la dérive. Nous ne parvenons même pas à payer de petites sommes d’argent, envoyées par des tiers. Nous dépendons exclusivement des dépôts effectués pour faire des prestations. Auparavant, des banques faisaient des versements, d’autres structures de l’Etat et des privés aussi. Ce n’est plus le cas.»
A quand le paiement des salaires des agents de l’Etat ? Sous couvert de l’anonymat, il répond : «Je n’ai pas compétence à répondre à vos interrogations. Je sais qu’il arrive que l’on appelle 1 à 2 salariés qui sont identifiés dans nos services, s’il y a un versement d’un montant d’argent équivalent à leur salaire. Nous-mêmes postiers percevons difficilement nos salaires.»
Et puis de s’inquiéter pour l’avenir de La Poste et surtout du sort de ses agents, surtout des contractuels. «Si des mesures ne sont pas prises par l’Etat pour redresser La Poste ou imaginer de nouveaux créneaux, la banqueroute est garantie», se plaint notre interlocuteur.