«LES BAILLEURS VEULENT METTRE DE L’ARGENT SUR LES AUTOROUTES PARCE QU’ILS ONT VU LE SUCCES AU SENEGAL»
Pour Ibrahima Ndiaye Dg de l’Ageroute, le Sénégal est devenu un pays attractif pour la construction des autoroutes.
D’après le Directeur général de l’Ageroute qui en a fait la révélation, hier, lors de la visite de prise de contact du nouveau ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Oumar Youm, les investisseurs se bousculent aux portes du Sénégal pour le financement de l'autoroute Dakar-Saint-Louis appelée «la côtière», d’une longueur de 190 km. «C’est un projet qui a beaucoup de succès. On a même plus de financement que ce qui est recherché. Parce qu’aujourd’hui, tous les bailleurs de fonds veulent mettre de l’argent sur les autoroutes parce qu’ils ont vu le succès au Sénégal», a expliqué Ibrahima Ndiaye à Oumar Youm. «L’idée est de créer un squelette qui va être la charpente du réseau autoroutier du Sénégal», a-t-il fait savoir.
150 000 transactions par jour sur le péage de SENAC Lors de cette visite du nouveau ministre, le Dg de l’Ageroute a fait la cartographie du réseau autoroutier au Sénégal. Selon lui, sur le réseau géré par SENAC sur l’axe Dakar-AIBD long de 35 kilomètres, il y a 150 000 transactions par jour alors que pour le réseau géré par l’Etat du Sénégal (AIBD-Thiès-Touba et AIBDMbour) qui fait environ 177 km, il y a, à peu près, 20 000 transactions. «Mais ces chiffres-là cachent beaucoup de disparités», a indiqué Ibrahima Ndiaye.
«Dans le triangle Dakar-Thiès et Mbour, le trafic augmente d’environ 7% par an. Cela veut dire que tous les 10 ans, le trafic est multiplié par 2 et même plus. Parce que les dernières tendances que j’ai, en ce qui concerne le trafic Dakar et AIBD, il y a, l’année dernière, une projection de 25% en ce qui concerne les transactions. Donc, cela veut dire que le trafic augmente de façon exponentielle»,, a-t-il ajouté. Sur la base de ces données, le Directeur général de l’Ageroute a insisté sur l’urgence pour le Sénégal de s’adapter à cette situation. «D’où la nécessité d’avoir une offre en termes d’infrastructures qui soient à la hauteur de ces défis», a recommandé Ibrahima Ndiaye.