LES DÉLÉGUÉS DE LA SAR VOLENT AU SECOURS DE LA DG MARIÈME NDOYE DECRAENE
Ils se félicitent du fait que la SAR a réalisé un résultat de 6,5 milliards en six mois qui laisse augurer un bénéfice annuel de plus de 8 milliards de FCFA
La Société africaine de raffinage (SAR) a fait un résultat positif de 6,5 milliards de frs et qui devrait atteindre plus de 8 milliards à la fin de 2021. Ces chiffres ont été révélés par le collège des délégués du personnel de l’entreprise. Des délégués qui projettent un autre décor de la SAR et, surtout, s’érigent en boucliers de la directrice générale, Mme Marième Ndoye Decraene.
Accusée de « mauvaise gestion » par une partie des administrateurs de la Sar, notamment ceux représentant la société Locafrique, Mme Marième Ndoye Decraene vient d’obtenir un soutien de teille. En effet, les délégués du personnel de l’entreprise ont volé à son secours et se félicitent au contraire des brillants résultats qu’elle a obtenus depuis qu’elle est à la tête de la Société Africaine de raffinage (Sar).
De l’aveu même de la directrice générale, confirmée en cela par le patron de Petrosen Holding, qui porte les actions de l’Etat, actionnaire majoritaire (34 %), au titre de l’exercice 2020, la SAR aurait réalisé une perte de 59 milliards de FCFA avec des fonds propres négatifs de l’ordre de 53 milliards de FCFA. D’où la décision de procéder à une recapitalisation prise par les organes délibérants. Une recapitalisation sur les modalités de laquelle les administrateurs se battent actuellement, sur le terrain juridique, bien sûr, mais aussi et surtout sur le théâtre médiatique. Locafrique estimait qu’avant de procéder à une recapitalisation, il faudrait d’abord procéder à la réévaluation des actifs, notamment fonciers, de la société.
Trouvant qu’elle faisait du dilatoire et que la recapitalisation décidée ne saurait attendre, la direction générale de la Sar et Petrosen avaient attrait Locafrique devant le tribunal du commerce pour « abus de minorité » et demander la nomination d’un administrateur ad hoc. Des demandes rejetées par le tribunal. Bien entendu, les travailleurs de la Sar, à travers leurs délégués, refusent de prendre parti dans cette bataille entre administrateurs. Ils se contentent donc de demander à « l’ensemble des acteurs », de « privilégier les intérêts du Sénégal dans le respect des principes directeurs de bonne gestion, sans compromettre les intérêts des uns ou des autres.
La recapitalisation est une opération nécessaire pour la Sar et fait l’unanimité. Nous rappelons par la même occasion la vieille promesse des actions pour le personnel » indique le Collège dans un communiqué de presse. Un document dont le but est de, selon les représentants des travailleurs, « de porter à l’endroit de l’opinion nationale et internationale des faits marquants depuis l’arrivée de la nouvelle directrice générale à la tête de la raffinerie.
En effet, la directrice générale a su mettre fin aux arrêts répétitifs des installations pour rupture de brut, ce qui était une de nos préoccupations majeures ». Mme Marième Ndoye Decraene a aussi à son actif, à les en croire, « la réduction considérable des pannes techniques à la suite de son implication personnelle dans la recherche de solutions pour la pérennité du raffinage ». « Une gestion rigoureuse qui a occasionné un résultat positif de plus 6,5 milliards de FCFA après six mois d’exercice avec une projection de faire plus de 8 milliards de bénéfices en fin d’exercice 2021.
Fort de ces constats, le personnel, par la voix du collège des délégués, adresse ses félicitations à madame Marième Ndoye DECRAENE, 1ère femme Directrice Générale de la Sar, et lui exprime un grand soutien. Ces évènements heureux, ont su revigorer l’engagement du personnel derrière la directrice générale, pour relever le défi de l’arrêt métal en cours, couplé au raccordement du projet d’extension des capacités de production de la raffinerie, en vue de l’exploitation du pétrole sénégalais » conclut le collège des délégués de la Sar.