LES DEPUTES ÉVALUENT L’ARDOISE À PLUS DE 1.000 MILLIARDS
L’État du Sénégal traine une énorme dette publique
L’Etat du Sénégal traine une énorme dette publique qui s’élève à plus de 1000 milliards Fcfa. C’est la révélation faite par les députés réunis hier en séminaire de 12 jours à Saly.
«Nous avons une dette publique de plus de 1000 milliards Fcfa et chaque mois l’Etat paye 56 milliards Fcfa», informe le député Cheikh Abdou Mbacké Bara Doly qui annonce que le groupe parlementaire des Libéraux et Démocrates s’attellera à éclaircir la fraude fiscale évoquée par la presse».
Cheikh Abdou Mbacké Bara Doly participe avec d’autres députés à un séminaire de 12 jours qui porte sur la dette publique. A l’en croire, cette rencontre permettra aux députés d’avoir une idée très claire de la dette publique que traine l’Etat du Sénégal. Abondant dans le même sens, la présidente de la Commission de l’Economie générale des Finances, du Plan et de la Coopération économique, Dieh Mandiaye Ba, trouve que les députés auront ainsi la possibilité de savoir les contours de la gestion du pouvoir public et les dépenses du personnel. Surtout en ce qui concerne les pensions de retraite, les conditions d’avancement, la masse salariale, les questions liées aux rappels et aux indemnités. «Le budget de l’Etat pour les fonctionnaires constitue 683 milliards Fcfa. Si on y ajoute les budgets des personnels des instituts et des établissements tels que les universités, cela avoisine plus de 800 milliards Fcfa», explique Dieh Mandiaye Ba.
En écho, Aïda Sow Diawara, député de Benno Bokk Yakaar (Bby) indique que ce séminaire vient à son heure. «D’autant que la plupart des députés n’ont pas des notions pour faire correctement le contrôle des dépenses publiques, parce qu’étant des novices. Dans d’autres pays comme la France et les Etats unis, les parlementaire vont contrôler ce que font les politiques publiques, parce qu’ils ont été outillés. Donc, ce séminaire est très important dans la mesure où nous discutions du budget sans même connaître les contours. Il faut qu’on maîtrise la masse salariale et la dette. En plus, cette rencontre nous a permis de savoir que les rapports de l’Ige sont régulièrement envoyés à l’Assemblée nationale. Donc, nous avons demandé à ce que chaque député soit en possession de ces rapports», a expliqué le député maire de Golf-Sud, par ailleurs 4e vice-présidente de l’Assemblée nationale.