L'ÉTAT ENVISAGE LA CRÉATION DE 500 UNITÉS INDUSTRIELLES
Renforcement du secteur secondaire

Le budget du ministère de l'industrie et des mines, qui a été arrêté à un peu plus de 9 milliards fcfa, a connu une baisse de plus de 12 milliards fcfa, soit 57,82% en valeur absolue. malgré cette baisse, le ministre aly ngouille ndiaye jure que le processus d'industrialisation du sénégal qui ambitionne de se doter d'un réseau de 500 unités industrielles ne sera pas entravé.
Dans le cadre de la session budgétaire, les députés ont voté, hier après-midi, le projet de budget du ministère de l'Industrie et des Mines qui s'élève à 9 237348 320 FCFA contre 21 901 073 780 FCFA en 2015, soit une baisse de 12 663 725 460 FCFA en valeur absolue et 57, 82 % en valeur absolue. Lors de la séance conduite par la 1ère vice-présidente Awa Gueye, les parlementaires ont interpellé le ministre Aly Ngouille Ndiaye sur le démantèlement du tissu industriel du pays.
Pour le député Demba Diop, le Gouvernement prendre des initiatives fortes pour relancer ce secteur. Son collègue Fallou Fall s'est inquiété par rapport à la baisse des fonds alloués à ce ministère. Mais cette baisse, selon le ministre, s'explique par "la réalisation des études pour le financement de la deuxième phase du parc industriel de Diamniadio. La première phase a vu l'aboutissement des premiers hangars à Diamniadio. Donc il faut relativiser cette idée de baisse".
Le programme de 500 unités de transformation industrielle sera réalisé en fonction des potentialités régionales concernant les richesses agricoles, sylvo pastorales ou halieutiques. "Nous avons mis en place un mécanisme en partenariat avec le Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires (Fongip) et le Fonds Sénégalais des Investissements Stratégiques (Fonsis) pour financer les petites unités industrielles. Pour cette année, nous avons prévu de travailler en collaboration avec la Bnde afin d'allouer plus d'un milliard FCFA à une trentaine d'industries", indique Aly Ngouille Ndiaye
Les redevances minières devraient atteindre 50 milliards de fcfa en 2016-2017
Selon le ministre, la relance de l'industrie textile à travers des mécanismes de financement innovants comme les partenariats publicprivé (Ppp) a permis de relancer la Nsts et la Cosexka. Dans le domaine minier, les parlementaires ont abordé les différents problèmes relatifs à l'exploitation de l'or.
Ainsi, le député Maguette Diokh s'est interrogé à propos des dispositions prévues dans le nouveau code minier. Le nouveau code minier, souligne Aly Ngouille Ndiaye, qui va remplacer l'ancien texte voté en 2003 va faire passer les redevances minières de 20 milliards à 50 milliards de FCFA pour l'année 2016-2017 pour la seule mine de Sabodala. Au même moment, la production en or va passer de 6 tonnes à 13 tonnes après l'ouverture de nouveaux gisements.
Nouveau code minier profitable pour l'état et les collectivités locales
"Les ressources allouées aux collectivités locales connaîtront une hausse significative. Dès lors, certaines dispositions additionnelles qui sont entrées en vigueur en 2013 ont rapporté 2,5 milliards de FCFA. Cette nouvelle politique minière va faire passer ce taux de redevance de 3% à 5% dans des contrats miniers qui s'étaleront désormais sur 12 ans contre 25 ans. D'autres modalités sont aussi prévues pour faire bénéficier aux populations les retombées de l'exploitation de l'or. En effet, 0,25% ou 0,5% des chiffres d'affaires des industries extractives seront affectés au développement des collectivités locales de Sabodala. Par ailleurs, nous projetons d'installer une raffinerie d'or pour renforcer cette industrie", annonce le ministre de l'Industrie.
La SUNEOR et Des ICS sous contrôle de l'État
Par ailleurs, le gouvernement compte renforcer les activités des Industries Chimiques du Sénégal (Ics) qui sont en pleine restructuration. "La reprise d'activités au sein des Ics va redynamiser notre parc industriel. Nous avons choisi de travailler en partenariat avec des investisseurs privés indiens la mise en place d'un business-plan depuis l'année dernière. Cela permettra de consolider les nouveaux acquis au sein de l'entreprise. Nous espérons enregistrer des bénéfices pour l'année prochaine, en plus de la consolidation des emplois", affirme-t-il.
Concernant la Suneor, la plupart des députés ont réclamé la nouvelle feuille de route du gouvernement concernant l'avenir de la société. Pour Hélène Tine, le sort de ce fleuron de l'industrie sénégalaise mérite un suivi conséquent pour éviter qu'il ne retombe dans des mains peu scrupuleuses. "Nous n'allons pas brader la Suneor. Nous comptons étudier toutes les éventualités pour permettre à cette structure de remplir pleinement ses objectifs. Nous allons mettre l'entreprise dans des mains sûres pour assurer son avenir", a promis le ministre.