«L’ETAT A RESPECTE LA TOTALITE DE SES ENGAGEMENTS VIS-A-VIS DES SYNDICATS D’ENSEIGNANTS»
Abdoulaye Daouda Diallo sur les accords signes avec le G7
Le ministre des Finances en a assez d’entendre les gens dire que l’Etat n’a pas respecté ses engagements signés avec les syndicats d’enseignants. Selon Abdoulaye Daouda Diallo, la totalité des revendications des syndicalistes a connu des avancées majeures
Les revendications des enseignants ne devraient plus plomber l’année scolaire. Car les engagements de l’Etat envers les centrales syndicales d’enseignants ont connu un état d’avancement significatif. En tout cas, c’est ce qu’a soutenu le ministre des Finances, avant-hier, devant les députés, lors du vote de budget du ministère de l’Education nationale. «Je veux être clair, l’Etat a respecté la totalité de ses engagements vis-à- vis des syndicats d’enseignants», a l’argentier de l’Etat qui, par ailleurs, renseigne que le dernier acte concerne l’externalisation des prêts DMC.
Sur ce point, signale-t-il, l’Etat s’était engagé, depuis 2018, à mettre chaque année dans le budget 50 milliards Fcfa. «En 2018, on a mobilisé 57,9 milliards FCFA. Ensuite, 52,8 milliards FCFA ont été mobilisés pour 2019 et 59,3 milliards FCFA en 2020.
Enfin en 2021, l’Etat a mis 82,1 milliards FCFA dans le budget sur un engagement de 50 milliards par an», indique Abdoulaye Daouda Diallo qui en conclut que l’Etat a largement respecté ses engagements sur ce point. Abordant les prêts DMC, l’argentier de l’Etat a indiqué que, lors de leur dernière rencontre avec le G7, il avait pris l’engagement devant les syndicats de signer un accord cadre avec l’Association professionnelle des banques avant la fin du marathon budgétaire. Cet accord vise à sortir les prêts DMC de la responsabilité directe du Trésor public.
Il estime que le montant demandé s’élève à un peu plus 151 milliards FCFA alors que 37 779 demandes de prêt ont été reçues. «Le Trésor public ne pouvait pas suivre cette cadence de décaissement. Il a fallu l’externaliser tout en supportant les intérêts qui seraient issus de ces banques au profit de nos fonctionnaires. Ce sont des prêts à taux zéro et l’Etat supportera les intérêts au niveau des banques. Notre engagement, c’est de sortir 10 milliards FCFA avant la fin de l’année, et le reste sur les 4 ans. C’était un engagement qui a été tenu», se vante Abdoulaye Daouda Diallo qui souligne que les prêts DMC ne sont rien d’autre qu’une façon d’appuyer l’agent au niveau d’une banque tout en ne supportant pas les intérêts qui sont issus de ces prêts.
A propos du régime indemnitaire, le ministre des Finances considère que cette question va au-delà de l’Education nationale. «Le dérèglement du régime indemnitaire est un mal de l’Administration sénégalaise. Tous les fonctionnaires sont concernés par le régime indemnitaire qui a été déréglé depuis 2000. Parce que c’est à partir de ce moment que nous avons commencé à avoir des contrats spéciaux qui, aujourd’hui, sont en train de faire la moitié de notre budget. Si on veut revenir sur le régime indemnitaire, on doit travailler à niveler les salaires par le haut. C’est un droit acquis. Si on le fait, la moitié du budget de l’Etat serait affectée à quelque 160.000 personnes. C’est moins 1% de la population qui va être affectataire de plus de la moitié du budget de l’Etat. Ce n’est pas normal», tranche l’ancien ministre de l’Intérieur qui informe, par ailleurs, que des cabinets ont été commis pour trouver une solution à cette problématique.