L’OMC INVITÉE À INSCRIRE LA SUBVENTION AUX PÊCHERIES DANS SON AGENDA
Dakar, 18 fév (APS) - Le ministre sénégalais du commerce Alioune Sarr a souligné jeudi à Dakar l’importance d’inscrire dans le prochain agenda des négociations de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) la question des subventions aux pêcheries ‘’qui n’ont pas connu d’avancées significatives’’.
‘’Les subventions des pays développés à la pêche qui contribuent à favoriser la pêche illicite et illégale est un sujet qui nous tient à cœur (…) d’où la nécessité pour l’OMC d’inscrire cette question dans l’agenda des prochaines négociations’’ a-t-il dit.
M.Sarr s’exprimait au cours d’une conférence organisée à la Chaire de l’OMC à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) en marge à la visite de travail au Sénégal du Directeur général de l’OMC Roberto Azevêdo.
‘’Les investissements aux pêcheries, sont particulièrement importantes pour l’économie sénégalaise (600.000 emplois directs, plus de 1.600.000 d’emplois indirects, 30% des exportations devant le tourisme et les phosphates) a-t-il expliqué.
Alioune Sarr a cependant rappelé que le Directeur général de l’OMC a procédé à Nairobi (Kenya) à la mise en place de la coalition des pays qui se battent pour que cette question des subventions aux pêcheries puisse être intégrée dans le prochain agenda de l’OMC.
Selon le ministre du commerce, cette visite de travail de Roberto Azevêdo au Sénégal‘’ témoigne de la reconnaissance réelle du leadership de notre pays au niveau international’’, ajoutant que c’est un encouragement à travailler davantage à la consolidation des acquis.
Il a salué le fait que L’OMC soit ‘’un cadre démocratique ou chaque pays apporte sa contribution et où chaque contribution est écoutée’’.
‘’L’absence d’une masse critique de cadres hautement formés aux règles du commerce international, les rendant inaptes à participer efficacement aux négociations commerciales internationales’’ a-t-il dit, indiquant que c’est l’une des raisons pour laquelle, les pays africains n’arrivent pas encore à tirer le meilleur du système en place.
Ainsi, ‘’des questions hautement stratégiques pour le développement des pays africains, contenues dans le programme de DOHA, tardent à trouver une issue heureuse malgré les progrès obtenus sur certaines questions à Nairobi concernant l’Agriculture’’, a déploré Alioune Sarr.
’’Tous les membres de l’OMC souhaitent obtenir des résultats sur les questions liées au Programme de Doha +pour le développement+ notamment dans le domaine de l’agriculture, des subventions internes, l’accès au marché des produits industriels et des services mais les membres ne sont pas d’accord sur la façon précise de s’attaquer à ces questions’’, a pour sa part dit Roberto Azevêdo.
’’De plus certains membres souhaiteraient s’engager sur des sujet qui ne relèvent pas du Programme de Doha (…) puisque ce dialogue sera l’occasion d’assurer que les futurs travaux de l’OMC donnent des résultats en votre faveur car nous avons la possibilité de prendre des mesures qui vous aiderons à atteindre les objectifs de développement’’ a ajouté le directeur général de l’OMC.