LE SÉNÉGAL VA SE DOTER D’UNE STRATÉGIE NATIONALE
Selon le ministre du Budget, les recommandations issues de l’évaluation mutuelle au titre du second cycle serviront de base à l’élaboration d’un nouveau document de stratégie nationale de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terro

Le Sénégal s’achemine vers la formulation d’un nouveau document de stratégie nationale de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Le ministre délégué en charge du Budget, Birima Mangara, en a fait l’annonce en présidant mercredi dernier l’ouverture de la 29e session plénière de la commission technique du Groupe intergouvernemental de lutte contre le blanchiment d’argent en Afrique (Giaba).
Selon le ministre du Budget, les recommandations issues de l’évaluation mutuelle au titre du second cycle serviront de base à l’élaboration d’un nouveau document de stratégie nationale de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. «Cette évaluation par les pairs, effectuée 10 ans après celle du premier cycle, a été précédée par l’évaluation nationale des risques qui a permis l’identification des risques globaux ainsi que la formulation de mesures de prévention et d’atténuation appropriées. Les recommandations issues de ces évaluations serviront de base à l’élaboration d’un nouveau document de stratégie nationale de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme», indique M. Mangara.
Pour la présidente de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), Mme Ramatoulaye Gadio Agne, le Sénégal a déjà fini de transposer la directive de l‘Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. En échos à ces propos, le directeur général du Giaba, M. Kimélabalou Aba, a invité les Etats membres à unir leurs forces pour apporter une riposte adéquate à ces fléaux dont les acteurs n’hésitent pas à se passer des méthodes opératoires à travers les moyens de communication modernes. «Nous avons le devoir de coopérer, de mener des actions concertées afin de prévenir les actes terroristes et de priver les criminels de leurs produits illicites qu’ils n’hésitent pas à réinvestir dans la commission des violences, des attentats terroristes aux fin de déstabilisation des institutions légalement établies et de sabotage des économies nationales», a déclaré M. Aba. Au cours de cette session de cinq jours, le Giaba et ses partenaires techniques vont examiner le rapport d’activité du directeur général ainsi que les rapports d’étape de la Côte d’Ivoire et du Mali.