MACKY DÉPLORE UN SYSTÈME FINANCIER PROHIBITIF
La microfinance semble ne pas jouer son rôle au Sénégal, en optant pour le profit. Ce que le président de la République n’agrée pas, exigeant que les taux d'intérêt soient revus à la baisse pour répondre aux attentes

Le chef de l’Etat Macky Sall fixe à 6% les taux d’intérêt de la microfinance. Il a donné des ‘’instructions’’ aux ministres concernés en relation avec les partenaires à faire suivre la mesure sans délai, jeudi dernier lors de l’ouverture de la 2ème édition du Salon tournant économie sociale et solidaire (Stess) de 5 jours.
Censée offrir des services financiers aux populations «pauvres», exclues du système bancaire, sans ressource ni droit de propriété, pour plus d’inclusion sociale, la microfinance semble ne pas jouer son rôle, en optant pour le profit. Ce que le président de la République n’agrée pas, exigeant du coup à ce que ces taux soient revus à la baisse pour répondre aux attentes.
A cette dérégulation, il dit ceci: «Nous constatons tous que les taux d’intérêt de la microfinance sont extrêmement élevés», s’est plaint le Chef de l’Etat. Et d’ajouter : «L’Etat a mis en place le Fongip et celui-ci doit agir pour prendre, en partie, une garantie afin de réduire les taux à des niveaux compatibles à l’inclusion sociale.
Des taux de 12, 13, 14% sont des taux d'usure et il est impératif de revoir à la baisse ces taux d’intérêt pour les bénéficiaires de la micro-finance», a clairement déclaré le président Macky Sall, jeudi 31 octobre, au Centre de d’exposition de Diamniadio, dans son discours lors de la cérémonie d’ouverture de la 2ème édition du Salon tournant économie sociale et solidaire (Stess) de 5 jours.
En réponse à cela, le président de la République ajoute ceci: «C’est ensemble que nous allons travailler, banques, sociétés de micro-finance, Etat, secteur privé, pour que ces taux d’intérêt puissent baisser jusqu’à 6%. Donc, instruit le chef de l’Etat «madame le ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire vous êtes ‘’ordonnée’’, tout comme les ministres de l’Economie, du Plan et de la coopération et le ministre des Finances et du budget, en relation avec vos partenaires pour que cette question soit tranchée définitivement».