MACRON FAIT GRINCER DES DENTS À ADDIS ABEBA
Après la promesse d'une annulation massive de la dette afrcaine, le président français s’offre un nouveau coup de com’ en annonçant un «New Deal » pour le continent. L’opération vise avant tout à repositionner la France en perte de vitesse en Afrique
Il y a précisément un an jour pour jour, dans un message adressé à la nation française en pleine crise sanitaire, Emmanuel Macron promettait «une annulation massive» de la dette africaine. Un an plus tard, la promesse ne s’est pas encore concrétisée. Loin de s’en offusquer, Emmanuel Macron s’offre un nouveau coup de com’ pour annoncer un «New Deal ». L’opération vise avant tout à repositionner la France en tentant d’en faire un acteur incontournable en Afrique au cours de ce sommet des 17 et 18 mai prochains à Paris.
A un peu plus de 24 heures de la messe, il est acquis que le chiffre de 18 chefs d’Etats africains attendus sera revu à la hausse. Seulement, cette initiative macronienne fait grincer des dents à Addis Abeba, siège de l’Union Africaine. Dans les couloirs de la cossue «Africa Hall » du siège de l’Union Africaine, l’on s’étonne que le locataire de l’Elysée ait trié sur le volet le nombre d’invités. Seulement 20 des 54 pays du continent, soit moins de 33% des Etats membres, ont été conviés. Selon nos sources, la Commission de l’Union Africaine n’a pas été consultée par la diplomatie française.