MANSOUR ELIMANE KANE RASSURE LES DEPUTES
Gestion de la Sar, réduction des couts de l’électricité, exploitation du gaz et du pétrole
Le budget du Ministère du Pétrole et des énergies renouvelables pour l’année 2019 a été voté hier à l’Assemblée nationale. il est arrêté à la somme de 142 113 003 199 F CFA contre 116 924 251 160 F CFA en 2018, soit une hausse de 25 188 752 029 F CFA. A l’occasion, Mansour Elimane Kane a rassuré les députés sur les stratégies de renforcement de la Sar, la réduction du coût de l’électricité et la transparence dans l’exploitation du pétrole et du gaz
Les élus ont exposé hier au ministre Mansour Elimane Kane leurs craintes concernant particulièrement les stratégies de renforcement de la Société africaine de Raffinage (SAR) ainsi que la nature de son financement, les défis liés au coût et à l’accessibilité de l’électricité et la mise en place des outils adéquats pour une bonne exploitation de ces ressources. Mais pour le ministre du Pétrole et des Energies renouvelables, l’Etat du Sénégal a maitrisé les contraintes liées à l’énergie.
A l’en croire, rien que le potentiel énergétique dans le nord peut rendre le Sénégal indépendant. L’Etat du Sénégal compte ainsi sur les découvertes de gaz au nord appelé GTA, appuyées par le champ pétrolier de Sangomar au large des îles du Saloum. Il compte à bout baisser les coûts d’une façon structurante en diversifiant les sources d’énergie. Et pour le ministre Mansour Elimane Kane, le projet GTA en partage avec la Mauritanie, d’une capacité de 465 milliards de mètres cubes de gaz, est à un état avancé. Monsieur Kane rappelle que le Sénégal etla Mauritanie se sont entendus sur la base d’une perception à hauteur de 50%/50% des recettes issues de l’exploitation de ce champ. Avant de souligner qu’avec l’apport du gaz de Sangomar (SNE) et des ressources additionnelles provenant de la vente du gaz du nord (GTA), le réseau connaitra un développement permettant d’alléger les coûts de l’électricité. Non sans préciser que le champ SNE à Sangomar, dont le développement est en cours, c’est du pétrole associé au gaz qui, ne pouvant être vendu, fera l’objet d’une utilisation locale par sa transformation en électricité. Tout compte fait, Mansour Elimane Kane affirme que l’accessibilité du prix de l’énergie sera garantie et qu’elle sera un formidable atout pour attirer les investisseurs. « Les entreprises trouveront beaucoup plus d’intérêts à transformer leurs matières provenant de la sous-région dans notre pays et que celles-ci pourraient également bénéficier d’un certain nombre d’avantages au niveau des zones économiques spéciales pour leur installation. Une industrie pétrochimique va naître à partir à partir des dérivés du pétrole et du gaz comme l’urée, le méthyle etc. De même, cette activité renforcera le secteur de l’Agriculture qui est le premier pilier de la croissance économique du pays,(17%) avec une disponibilité en quantité suffisante et à des prix abordables de fertilisants comme l’engrais afin de booster le secteur de l’agriculture », a-t-il expliqué
UNE PARTIE DE LA PRODUCTION DU GISEMENT SNE SERA UTILISEE PAR LA SAR
Pour ce qui est de la SAR, Mansour Elimane Kane estime que son renforcement se fera tant sur le plan des ressources financières, humaines que sur celui de son approvisionnement régulier en hydrocarbures. A cet égard, il renseigne que le gaz provenant des gisements du SNE aura une capacité de production de 100 000 barils par jour à partir de 2024.Il informe qu’une partie de cette production sera utilisée par la SAR afin de gérer les problèmes d’approvisionnement et ainsi permettre à l’Etat d’économiser 100 milliards par an, prévus au titre de la subvention versée à ladite société. Parallèlement, poursuit-il, on assistera à la réduction du coût de l’électricité avec la substitution du fioul au gaz qui entrainerait une baisse du prix par kilowatt heure (Kwht), soit de 80 à 40 F CFA.
Pour l’heure, le Sénégal compte sur le second compact du Millenium Challenge Corporation (MCC), d’environ 350 milliards F CFA, destiné au secteur de l’énergie. Ce fonds destiné à l’électrification universelle prendra en compte le projet de Haute tension autour de Dakar et des zones centre et sud, notamment la Région de Sédhiou. Dans le même registre, il indique qu’un projet de 120 millions d’euros financé par l’Allemagne viendra en appoint pour électrifier 300 villages. Interpellé sur la question relative à l’annulation du contrat de partage de production Sénégal Offshore, le ministre a soutenu que celle-ci est due au non-respect des engagements portant sur l’exécution dudit contrat car les délais impartis étaient largement dépassés. De ce fait, il affirme que le Sénégal dans ses prérogatives a annulé trois contrats de recherche, dont celui d’African Petroleum corporation (APC).