MOUSSA BALDÉ ANNONCE LA DIGITALISATION DU SYSTÈME DE DISTRIBUTION DES SEMENCES
«Nous allons essayer de moderniser le système. Nous allons utiliser la digitalisation pour rendre le plus transparent possible le système. Ça nous permettra de lever toute équivoque par rapport à la distribution des semences»
Les supputations et autres polémiques qui accompagnent souvent la distribution des semences vont bientôt connaître un terme, d’après le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural. Pr Moussa Baldé annonce la digitalisation de ce système afin de le rendre transparent et moderne.
Les supputations qui accompagnent la distribution des semences chaque année vont bientôt être un mauvais souvenir, à en croire le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, Pr Moussa Baldé. Puisque l’Etat, à travers son département ministériel, annone M. Baldé, a décidé de procéder à une digitalisation de ce système de distribution de semences. «Nous allons essayer de moderniser le système. Nous allons utiliser la digitalisation pour rendre le plus transparent possible le système (…). Le système pourra être informatisé et digitalisé. Ça nous permettra de lever toute équivoque par rapport à la distribution des semences», a fait remarquer encore hier, sur les ondes de la radio privée Convergences Fm, le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural. Qui demeure persuadé qu’«une bonne saison des pluies, une bonne campagne agricole, ce n’est pas beaucoup de pluies, ce n’est pas trop de pluies. Pour l’agriculture, c’est des pluies réparties dans le temps et l’espace».
Tournée dans les régions du centre du pays
Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture suit de très près l’hivernage. Et pour constater de visu l’état d’évolution de la saison des pluies et le comportement des cultures, le Professeur Baldé effectue depuis hier une tournée dans les quatre régions du centre du pays. Cette visite de terrain intervient après celles qu’il a effectuées successivement au Sud et au Nord du pays. «Chaque jour, je reçois les rapports des directions régionales. Je leur fait confiance, mais il n’est jamais mieux que d’aller sur place et d’échanger avec les producteurs et tâter le pouls sur le terrain, ça c’est important», explique le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural. Qui ne peut s’empêcher d’ajouter : «C’est le moment d’aller au centre pour voir moimême les réalités du terrain. C’est une tournée naturelle.»
Ne se contentant plus d’être informé à temps réel sur la situation qui prévaut sur le terrain agricole, le ministre de tutelle veut donc voir «l’impact du retard des pluies». «Des producteurs m’envoient régulièrement des photos de champs qui sont très beaux», se plaît à informer Pr Baldé. Malgré tout, il reste convaincu qu’il se doit d’«aller voir comment, par exemple, dans le bassin arachidier se comportent les champs de mil, d’arachide, de maïs etc.».
Au sujet de l’alerte du Congad (Conseil des Ong d’appui au développement) sur la «situation préoccupante» que vit le monde rural avec la période de soudure qui semble se profiler à l’horizon, le ministre tente de rassurer : «Les gens doivent comprendre que la soudure de cette année dépend de l’hivernage de l’année dernière. Nous avons les rapports de nos directions régionales. On suit le comportement des semis dans tout le Sénégal. Et on pense que si on a une bonne pluviométrie (durant la période) août-septembre et un peu en octobre, on pourrait avoir un bon hivernage.»
Pr Moussa Baldé ne manque pas de rappeler que «le rôle de l’Etat, c’est de faire le suivi, tout l’accompagnement nécessaire à l’instant T., Mais aussi de prévoir en cas de problèmes. Ces prévisions, nous les ferons.» Et le ministre de l’Agriculture d’avertir : «On ne peut pas actuellement, par exemple, faire des plans d’urgence parce que l’hivernage se poursuit et nous pensons qu’il sera bon.»