POPULATION ÉQUINE
Le nombre d’équidés présents au Sénégal est estimé à 544 000 chevaux et 462 000 ânes essentiellement entre les parties centrale et septentrionale du pays
Le nombre d’équidés présents au Sénégal est estimé à 544 000 chevaux et 462 000 ânes essentiellement entre les parties centrale et septentrionale du pays, révèle une étude.
Intitulée "Evaluation de la contribution économique et sociale des équidés de trait", ce document vise à "évaluer l’importance économique et sociale des équidés de trait dans les conditions de vie des ménages ruraux et urbains sur la base d’arguments scientifiques à travers les contributions monétaire et non monétaire de l’exploitation des équidés de trait dans les conditions de vie des ménages ruraux et urbains"..
Il souligne que le bassin arachidier concentre l’essentiel de la population équine, précisant que les ânes sont essentiellement présents dans les régions de Saint Louis et de Louga.
L’étude signale par ailleurs les équidés, en particulier des ânes, se retrouvent "de plus en plus" dans les zones méridionales du Sénégal, à Sédhiou et Kolda (sud), par exemple.
"Les équidés ont un rôle économique et social très important à travers la force de traction qu’ils pourvoient pour différentes activités économiques et sociales. Cette dernière n’est pas évaluée à sa juste valeur, d’où leur manque de considération dans les politiques et stratégies sectorielles de développement de l’élevage, de l’agriculture et des transports", analysent les auteurs de l’étude.
Ils soulignent que "l’absence de preuves irréfutables sur la contribution des équidés de trait dans les économies rurales et urbaines contribue à cet état de fait et tend à renforcer cette faible prise en compte dans les politiques de développement".
Dès lors, peut-on lire, l’évaluation de la contribution des équidés de trait dans différents secteurs d’activité de l’économie nationale et dans les moyens d’existence et les conditions de vie des populations rurales en particulier, devrait permettre "d’avoir un argumentaire pour une meilleure considération des équidés dans les politiques de développement".
Dans cette perspective, l’étude ambitionne de faire en sorte que les revenus monétaires générés par l’utilisation des équidés de trait en milieu urbain soient évalués.
Elle vise également à ce que soit évaluée l’importance économique de la possession d’équidés de trait pour les petits producteurs dans le bassin arachidier, de même que soient analysées les rôles que jouent les équidés de trait dans les stratégies pastorales.
Ses auteurs visaient également à "mettre en exergue les bases scientifiques à travers lesquelles la contribution monétaire et non monétaire de l’utilisation des équidés de trait dans la vie des ménages ruraux et urbains pouvait être mieux élucidée et la contribution économique et sociale des équidés de trait dans les contextes urbain et rural (bassin arachidier et zone sylvo-pastorale) mieux évaluée".
Pour les besoins de l’étude, six localités ont été choisies en milieu urbain (Guédiawaye, Pikine, Rufisque, Thiès, Louga et Touba) pour des enquêtes menées auprès de 30 conducteurs de véhicules hippomobiles dans chacune, en vue d’évaluer les revenus journaliers générés.
Un exercice d’extrapolation était également effectué pour estimer le nombre de personnes et le volume de marchandises transportées par jour dans les différentes villes sénégalaises.
Dans le bassin arachidier, deux zones avaient été considérées : le département de Bambey avec deux communes rurales (Ndangalma et Dinguiraye) et le département de Koumpentoum avec également deux communes (Koumpentoum et Paoss Koto).
Les enquêtes conduites sur un total de 201 ménages ont permis selon ses auteurs d’évaluer la contribution de la force de traction des équidés dans les productions agricoles et en termes de services de transport rémunéré et non rémunéré.
Des focus groups avaient été organisés en en milieu pastoral pour apprécier les rôles et les utilisations des équidés et en particulier des ânes dans les stratégies pastorales de transhumance et d’approvisionnement en eau des campements pour les besoins des humains et des petits ruminants.
Les conditions d’entretien des ânes et leur bien-être avaient été également discutés, signale-t-on.