QUAND LES IMPAIRS DE LA GESTION DÉDOUBLENT LES SCANDALES
Frère du président, ministres, marabouts, étrangers... nul n'a été épargné par la prédation sous Macky Sall. De PetroTim aux vivres Covid, retour sur quelques-uns des plus gros scandales de l'ancien régime
En douze ans de pouvoir, la gouvernance du président sortant Macky Sall s’est illustrée par de gros scandales jusqu’ici jamais égalés. Et pourtant, le président sortant avait clamé urbi et orbi son serment et son engagement politique de faire sienne la « gestion sobre et vertueuse ». Au finish, des rapports des corps de contrôle (Cour des comptes, Office national de lutte contre la fraude et la corruption, Inspection générale d’Etat) couvrant son magistère ont laissé les administrés à carreau. Sud Quotidien revisite quelques scandales et/ou impairs symptomatiques des mauvais actes de gestion posés sous Macky Sall.
L’avènement du président Macky Sall au pouvoir avait fini de convaincre plus d’un de l’impérieuse nécessité et surtout de l’urgence de mettre fin à la mal gouvernance des maigres ressources affectées aux institutions publiques et parapubliques du pays. Mieux, avant de devenir président de la République, M. Sall avait eu la bénédiction (baraka) d’être un homme de confiance du président d’alors. Maitre Abdoulaye Wade, et de surcroit d’occuper toutes les hautes fonctions de la République du Sénégal sous son magistère.
A l’avènement du président Wade au pouvoir, il hérita du poste de directeur général de la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen), avant de gravir les échelons jusqu’à la fonction de président de l’Assemblée nationale, en passant par celles de ministre des Mines, de l’énergie et de l’hydraulique ; de ministre de l’intérieur, et même Premier ministre. Ce parcours d’homme d’Etat jamais égalé empreint d’un discours de rupture dans la gouvernance des deniers publics avait séduit plus d’un, faisant ainsi de lui, le quatrième président de la République du Sénégal. Joignant l’acte à la parole, il se résolut à assurer son engagement politique, en faisant de la reddition des comptes une priorité, promettant ainsi « une gestion sobre et vertueuse ».
Le super ancien ministre, appelé à tort ou à raison, ministre du ciel et de la terre, en l’occurrence Karim Wade (en rapport avec plusieurs fonctions de ministres qu’il occupa) avait été « l’agneau pascal», sous le sceau d’une bonne gouvernance. Malgré son emprisonnement, la mal gouvernance prit son envol. Ils font aussi florès, les scandales marquants qui ont été révélés au cours de la présidence de Macky Sall.
L’avènement du président Macky Sall au pouvoir avait fini de convaincre plus d’un de l’impérieuse nécessité et surtout de l’urgence de mettre fin à la mal gouvernance des maigres ressources affectées aux institutions publiques et parapubliques du pays. Mieux, avant de devenir président de la République, M. Sall avait eu la bénédiction (baraka) d’être un homme de confiance du président d’alors. Maitre Abdoulaye Wade, et de surcroit d’occuper toutes les hautes fonctions de la République du Sénégal sous son magistère. A l’avènement du président Wade au pouvoir, il hérita du poste de directeur général de la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen), avant de gravir les échelons jusqu’à la fonction de président de l’Assemblée nationale, en passant par celles de ministre des Mines, de l’énergie et de l’hydraulique ; de ministre de l’intérieur, et même Premier ministre. Ce parcours d’homme d’Etat jamais égalé empreint d’un discours de rupture dans la gouvernance des deniers publics avait séduit plus d’un, faisant ainsi de lui, le quatrième président de la République du Sénégal. Joignant l’acte à la parole, il se résolut à assurer son engagement politique, en faisant de la reddition des comptes une priorité, promettant ainsi « une gestion sobre et vertueuse ». Le super ancien ministre, appelé à tort ou à raison, ministre du ciel et de la terre, en l’occurrence Karim Wade (en rapport avec plusieurs fonctions de ministres qu’il occupa) avait été « l’agneau pascal», sous le sceau d’une bonne gouvernance. Malgré son emprisonnement, la mal gouvernance prit son envol. Ils font aussi florès, les scandales marquants qui ont été révélés au cours de la présidence de Macky Sall .
L’affaire Alioune Sall et le « malaise » pétrole et gaz
Après les révélations de la chaine britannique BBC, suite à une enquête incriminant Aliou Sall, frère du président Macky Sall dans des contrats pétroliers et gaziers, une bonne partie de la population scandalisée, s’était sentie spoliée de ses maigres ressources. Une affaire, jusqu’ici non élucidé. Un montant de 10 milliards de dollars, environ 6000 milliards de FCFA avait été avancé comme somme qu’aurait ou devrait gagner l’accusé dans cette transaction financière. Suffisant pour initier la trouvaille ‘’Diokhma sama 400 mille’’, par laquelle les citoyens réclamaient par dérision qu’on leur retourne leur part des dites ressources, étant entendu qu’elles appartenaient au peuple.
L’affaire Prodac/Mame Mbaye Niang, une goutte de trop
En 2018, après les révélations par la presse d’un présumé scandale sur les fonds du Programme national des domaines agricoles (Prodac), impliquant Mame Mbaye Niang, l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) avait ouvert une enquête et des agents de ce programme avaient été entendus. Un supposé rapport de l’Inspection générale des finances aurait même décelé des manquements dans l’objet du contrat de 29.600.536.000 F CFA pour la mise en place de quatre (4) Domaines agricoles communautaires (Dac) de 130 ha. Dans cette affaire qui, de fil en aiguille, a créé moult troubles très violents, même mortels, suite à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko pour diffamation, les rapports publiés (pré rapport et rapport définitif) attestent des irrégularités inacceptables.
Mansour Fall, beau-frère du président perdu dans les vivres de la Covid-19
Après le frère du président, ce fut au tour de son beau-frère Mansour Faye, ministre du développement communautaire et de l’équité territoriale d’être éclaboussé dans la gestion des kits alimentaires destinés à la lutte contre Covid-19. Pour rappel, c’est en 2021, soit un an après la pire pandémie sanitaire au monde qu’un rapport de la Cour des comptes portant sur la gestion des fonds destinés à la lutte contre la Covid (1000 milliards) avait recommandé aux autorités de l’Etat d’engager des poursuites judiciaires contre les personnes épinglées. Le rapport 2022 de l’Ofnac vient à nouveau confirmer le rapport de la Cour des comptes. Là aussi jusqu’ici, aucune action judiciaire n’a été enclenchée.
Le contrat d'armement souscrit par le ministère de l'Environnement, entre scandale et nébuleuse
Dans cette affaire révélée dans un rapport du réseau international de journalistes, bon nombre de Sénégalais ont eu la surprise de leur vie. Car, il s’est agi d’un contrat nébuleux de plus de 45 milliards CFA pour la fourniture d’équipements de sécurité, de véhicules d’intervention, et de matériel technique. Une affaire qui soulève moult interrogations pour le ministère pour non transparence et, qui plus est, le ministère en question n’avait pas l’habilitation à commander des arme ments. Car, c’est du ressort du ministère des Forces armées.
La réfection du building administratif, une enième indignation
Annoncée au départ pour un montant de 17 milliards de FCFA, la réfection du building aura enfin coûté au contribuable sénégalais plus de 40 milliards de FCFA. Le gouvernement d’alors, voulant rationaliser les dépenses publiques à la suite des engagements pris avec le Fonds monétaire international (Fmi), avait jugé nécessaire de réfectionner le building administratif pour ainsi y loger les ministères stratégiques et par ricochet baisser la facture très salée de l’Etat. Depuis cette annonce en 2013, jusqu’à ce jour, rien d’édifiant dans cette affaire. Tout dernièrement, le Premier ministre Ousmane Sonko y a fait une visite pour en avoir une idée nette de ce qu’il en est réellement. La suite nous édifiera.
Le foncier, un scandale national
Pour ce qui est du foncier, des pontes d’ancien régime, des marabouts et des étrangers ont été nommément cités dans ces scandales. Des morcellements du Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices) au partage de terres à Thiès et Mbour, en passant la zone de captage, de la cité Tobago, le litige foncier de Mbane, l’affaire «Allou Kagne » avec la cimenterie Dangoté et de la forêt classée de Mbao, la bande des filaos de Guédiawaye, la Corniche Ouest et le Phare des Mamelles, ils sont nombreux les sites où la prédation foncière a été à la source d’un partage de gâteau national, sous la dictée du régime de Macky Sall. Dans l’espoir de mettre fin au carnage foncier, les Sénégalais approuvent du coup la démarche du nouveau régime en place qui a pris la décision de suspendre toutes les constructions sur la corniche et d’investiguer le triangle Dakar-Thiès-Mbour.
Ousmane Sonko, premiere victime de la dénonciation des scandales
L’un des tout premiers acteurs ou lanceurs d’alerte ayant subi le courroux du régime de Macky Sall a certainement été l’actuel Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko. En mai 2016, dans le journal Sud Quotidien, ce dernier avait laissé entendre que l’impôt à l’Assemblée nationale n’est pas reversé au Trésor. Il s’exprimait dans le cadre des activités mensuelles de l’Arcade en collaboration avec la Fondation Rosa Luxembourg appelées ‘’Samedi de l’économie’’ sous le thème: «Financement des politiques publiques et redistribution: qui paie la facture fiscale? ». Il disait expressément alors : « Vous savez, au niveau de l'Assemblée Nationale, comme c'est le système exonération à la source, c'est le questeur de l'Assemblée Nationale qui paie les salaires, qui doit opérer la retenue et qui reverse. Ce qui est constant, c'est que jamais jusqu'au moment où je vous parle, il n'y a eu de reversement d'impôt ». Une sortie qui, d’ailleurs, n’avait pas plu au président du groupe parlementaire d’alors Moustapha Diakhaté qui en a fait un combat personnel, exigeant ainsi du président de la République de radier l’auditeur interne à la Direction du contrôle interne (Dci) de la Direction générale des impôts et domaines (Dgid). L’exécution de cette mesure par le chef de l’Etat Macky Sall a ouvert la boite à pandore