THIERNO ALASSANE SALL ET COMPAGNIE DÉCRIVENT UN CHAOS ÉCONOMIQUE
En dépit des dénégations énergiques du Président Macky Sall et de son régime, la situation économique et budgétaire du Sénégal est trop catastrophique.
En dépit des dénégations énergiques du Président Macky Sall et de son régime, la situation économique et budgétaire du Sénégal est trop catastrophique. Ce qui se caractérise, selon les responsables de la République des Valeurs qui sonnent ainsi l’alerte, par l’appauvrissement et la dégradation des conditions de vie des populations.
Refusant totalement de désarmer, Thierno Alassane Sall et ses camarades de la République des Valeurs (RV) montent pour la énième fois au créneau pour alerter sur la situation financière exsangue du pays. Dans un communiqué parvenu à «L’As» et signé par sa Cellule Economique, la RV soupçonne d’entrée de jeu le Président Macky Sall de chercher à dégager toute responsabilité face à la situation économique et sociale catastrophique du pays. «Face à nos alertes répétées sur la dégradation de la situation économique, budgétaire et sociale, le Président Macky Sall a été contraint de réagir entre deux accolades avec son père politique réconcilié.
Les réponses de Macky Sall, relayées largement par la presse, ont consisté à nier la situation économique et budgétaire catastrophique du Sénégal, les engagements pris auprès du Fmi pour un ajustement structurel, l’appauvrissement et la dégradation des conditions de vie des Sénégalais».
En voyant le chef de l’Etat adopter une telle posture, la Cellule Economique de la RV retient deux éventualités. «Soit le Président, issu des couches les plus modestes de notre société, s’est embourgeoisé et a perdu tout contact avec le vécu des citoyens et entreprises sénégalais, soit il veut à dessein présenter une situation fausse du pays». L’une dans l’autre, cela risque de porter préjudice aux populations.
En effet, selon les camarades de Thierno Alassane Sall, Macky Sall a bien décidé et débuté un ajustement budgétaire. Les premières mesures gouvernementales d’ajustement budgétaire, indiquent-ils, ont été prises dès le mois de juin 2019 avec une hausse des taxes douanières suivie de l’augmentation des prix de l’essence et du gasoil. On assiste également à de fortes pressions financières et syndicales pour hausser les tarifs de l’électricité, et les prix du ciment et du pain entre autres. «Le Président Macky Sall a lui-même annoncé d’autres «potions magiques» et «mesurettes budgétaires» telles que la fermeture de certains consulats et la réduction du coût des appels téléphoniques de l’Etat», rappelle la RV.
Lors de sa dernière mission au Sénégal, expliquent les camarades de Thierno Alassane Sall, le FMI a laissé entendre qu’il continuera à pousser Macky Sall à augmenter la pression fiscale, à hausser les prix des produits énergétiques et denrées alimentaires et à comprimer les dépenses publiques. «Ainsi, après avoir surendetté le Sénégal avec des infrastructures sans fondement économique et social, Macky Sall continuera à demander aux Sénégalais les plus pauvres et les plus fragiles – les paysans, les éleveurs, les travailleurs précaires, les étudiants – à payer le prix de sa mauvaise gouvernance et gestion économique du pays», dénoncent-ils.
Lorsque le Président Sall brandit la gratuité des soins pour présenter un Sénégal idyllique, les responsables de la RV s’empressent de lui rétorquer que cette politique ne se décrète pas. «Elle se construit. Imposée sans analyse préalable, elle a contribué à affaiblir la situation financière de nos hôpitaux et à dégrader la qualité des soins. Aujourd’hui, face à un Etat surendetté et sans liquidité, la grande majorité des hôpitaux refusent d’appliquer ces décisions et demandent presque tout à leurs patients, jusqu’à l’achat de seringue», soutiennent-ils.
D’après la Cellule Economique de la RV, les bourses familiales étaient considérées, jusqu’en décembre 2018, comme un échec par la Banque Mondiale. Car ses experts considèrent que ce programme n’a encore démontré ni impact ni efficacité. «Le seul indicateur de «succès» avancé par le gouvernement a été le nombre croissant de bénéficiaires …donc de familles pauvres !», ironisent les camarades de Thierno Alassane Sall qui estiment que deux ans après le lancement des bourses familiales, plus de 56% des Sénégalais se considéraient comme pauvres, soit 8 millions de personnes.