UNE BONNE AFFAIRE POUR LES TCHEQUES ET UN DESASTRE POUR LA COMPAGNIE AERIENNE NATIONALE !
La récente acquisition par Air Sénégal SA de cinq avions L-410 NG en République Tchèque pour les vols domestiques se révèle être un investissement pour le moins non rentable…
La récente acquisition par Air Sénégal SA de cinq avions L-410 NG en République Tchèque pour les vols domestiques se révèle être un investissement pour le moins non rentable…
En effet, les aéroports censés accueillir ces avions ne sont pas encore pleinement au point en matière de sécurité aéroportuaire. Et encore, la demande de vols est loin d'être constante, notamment dans des destinations telles que Saint-Louis où le nombre de passagers pour un aller-retour à 60 000 CFA est limité. De plus, une grande partie de ce montant, moyennement les 30.000 CFA, est absorbée par les taxes gouvernementales, ne laissant qu'une somme insuffisante pour couvrir les coûts opérationnels tels que le carburant, les salaires des pilotes et autres frais connexes. Ces avions L-410NG, conçus pour transporter moins de 20 passagers, semblent être des choix inappropriés pour répondre aux besoins commerciaux, en particulier au Sénégal où des avions de la gamme A319 offrent un confort supérieur. Du moins si tant est que le but visé est d’être en accord avec la politique de la compagnie nationale axée sur le bien-être des passagers.
De plus, la configuration étroite et les sièges inconfortables de ces L-410 NG ne correspondent pas aux standards de confort recherchés par les voyageurs. Il est également question du coût exorbitant de ces avions, évalué à 5 milliards sans négociation préalable. Avec l'achat de cinq appareils de ce type, les implications financières pourraient être énormes, offrant des gains substantiels à ceux impliqués dans ces transactions, sachant que, dans ce genre d’achats, les démarcheurs empêchent généralement 5% du prix de chaque aéronef.
Quant à l'infrastructure aéroportuaire, même si l'ancien aéroport international Léopold Sédar Senghor a été transformé en aéroport militaire, il continue de des servirles vols commerciaux et privés, bien que ses installations soient délabrées. La mise en place de chapiteaux pour couvrir les zones d'enregistrement des vols domestiques témoigne des difficultés à attirer des passagers dans ces vols peu fréquentés et non réguliers. De plus, les avions rencontrent des obstacles administratifs, notamment en ce qui concerne leur immatriculation. Acquis au nom du ministère des Transports aériens au lieu de celui de la compagnie Air Sénégal, ils se retrouvent dans une impasse réglementaire, étant donné qu'un avion doit être immatriculé au nom de la compagnie opératrice. Ces erreurs soulèvent des questions sur les compétences et les motivations des personnes responsables de ces transactions douteuses. Dans l'ensemble, l'investissement dans cette flotte aérienne semble être entaché d'erreurs stratégiques et de décisions discutables, mettant en péril la viabilité financière de Air Sénégal SA et soulevant des préoccupations quant à la gestion de ses opérations.
Le service de la communication de Air Sénégal Sa, en la personne de Eric Guèye, a été interpellé à travers plusieurs questions. Mais n’avons pas reçu de réponses de sa part jusqu’au moment où ces lignes étaient rédigées…