UNE REGRESSION DE 3,3% DU TAUX DE CROISSANCE ENTRE 2019 ET 2020
La crise sanitaire liée au Covid19 a eu de sérieuses répercussions sur l’économie sénégalaise qui a enregistré un taux de croissance de 1,3% en 2020. Ce qui constitue une régression de 3,3% par rapport au taux de 2019 qui s’élevait à 4,6% selon l'Ansd
Selon le dernier rapport de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie du Sénégal (Ansd), la croissance économique du pays a connu une forte régression de fait de la pandémie à Covid-19 et des mesures prises pour limiter la propagation du virus. De 4, 6% en 2019, le taux de croissance s’élève à 1,3% en 2020.
La crise sanitaire liée au Covid19 a eu de sérieuses répercussions sur l’économie sénégalaise qui a enregistré un taux de croissance de 1,3% en 2020. Ce qui constitue une régression de 3,3% par rapport au taux de 2019 qui s’élevait à 4,6%. C’est ce que révèle l’enquête de l’Ansd sur la croissance économique du Sénégal durant l’année 2020. Si l’on se fie aux résultats de l’étude, cette situation est consécutive à la crise sanitaire liée au Covid-19, ainsi que des mesures restrictives prises par les autorités nationales et internationales pour limiter la propagation du virus. A cela, s’ajoute la hausse de 1,5% du niveau général des prix notée en 2020, après une appréciation de 2,1% en 2019, au moment où les dépenses de consommation finale ont progressé en volume de 2,3% après 4,3% en 2019. Les experts imputent ce ralentissement au comportement de la dépense de consommation marchande des ménages qui s’est accrue de 1,0% en 2020, après 4,0% en 2019.
La Formation brute de Capital fixe (FBCF) en volume a évolué de 4,3% en 2020 contre 10,3% en 2019, sous l’effet du faible dynamisme de sa composante privée qui est de 1,7% en 2020 contre 11,3% en 2019. Quant aux exportations des biens et services, les enquêteurs renseignent qu’elles se sont contractées de 13,0%, après une hausse de 14,4% enregistrée en 2019 tandis que les importations de biens et services se sont accrues de 7,0% en 2020 contre 6,8% en 2020. Au même moment, le taux d’épargne nationale s’est bonifié de 0,4 point pour s’établir à 24,3% du PIB en 2020 contre 23,8% en 2019. Revenant sur les raisons de cette régression économique, les enquêteurs déclarent que des mesures visant à limiter la propagation du virus ont été prises par de nombreux pays avec comme conséquence le ralentissement de l’activité économique. «Ainsi, l’économie mondiale a connu une récession de 3,1% en 2020, après une croissance 2,8%», d’après l’Ansd qui renseigne que cette situation est le reflet des difficultés des pays avancés qui enregistrent une croissance de moins 4,5%. Au niveau de la zone UEMOA, les experts affirment que les économies ont été affectées par la pandémie, mais ont fait preuve de résilience. Ce qui s’est traduit par un taux de croissance positif de 1,8% en 2020, après 5,7% en 2019. Cependant, ils restent persuadés que le ralentissement de la croissance est lié à la baisse de l’activité économique, notamment dans les secteurs manufacturiers, de l’hôtellerie et de la restauration en lien avec les mesures prises par les Etats pour freiner la propagation du virus.
UNE CROISSANCE ECONOMIQUE INTERNE DE 1,3% EN 2020
En outre, l’étude révèle que l’économie sénégalaise a montré une résilience face à la pandémie du Covid19, avec un taux de croissance du PIB réel de 1,3% en 2020, après 4,6% en 2019. Il ressort de l’enquête que le ralentissement de la croissance est imputable aux difficultés constatées dans les secteurs secondaire et tertiaire qui ont enregistré une évolution de leurs valeurs ajoutées, respectivement, de moins 0,4% et -0,1% après des augmentations de 5,0% pour le secondaire et 4,3% pour le tertiaire en 2019. Contrairement aux autres secteurs, l’activité du primaire a progressé de 12,8% en 2020 contre 4,3% en 2019, atténuant ainsi le ralentissement de l’économie. A cet égard, la croissance de l’économie sénégalaise en 2020 est tirée principalement par le secteur primaire.
En effet, la contribution à la croissance de ce secteur se situe à 1,9 point durant l’année sous-revue contre 0,6 point en 2019. Quant au secteur tertiaire, moteur de la croissance économique au cours des années antérieures, l’étude montre qu’il contribué de moins 0,1 point. La même contre-performance a été notée dans le secteur secondaire qui en contribue négativement de - 0,1 point. Par ailleurs, la consommation finale, principal emploi du PIB avec 83,7%, affiche une progression de 2,3% en 2020, après 4,4% en 2019. «Cette dé- célération est en liaison avec le comportement des dépenses de consommation marchande des ménages qui se sont accrues de 1,0% en 2020, après 4,0% en 2019», révèle de l’étude selon laquelle la consommation non marchande s’est consolidée de 5,5% en 2020, après 5,6% en 2019.