ECHEC DES NEGOCIATIONS AVEC LE GOUVERNEMENT, LES SYNDICATS D’ENSEIGNANTS RELANCENT LA GREVE
Le G6, composé du Cusems, du Sels/A, de l’Uden, du Snelas/ Fc, du Sels et du Saemss s’attend à ce que le Président Macky Sall suive les pas du Président guinéen, Alpha Condé, qui s’est personnellement impliqué pour résoudre la crise de l’enseignement
Le G6, composé du Cusems, du Sels/A, de l’Uden, du Snelas/ Fc, du Sels et du Saemss s’attend à ce que le Président Macky Sall suive les pas du Président guinéen, Alpha Condé, qui s’est personnellement impliqué pour résoudre la crise de l’enseignement dans son pays. Ces organisations syndicales qui ont à l’occasion dévoilé leur 6ème plan d’action lors de la rencontre tenue au siège du Sels/A ne veulent qu’une chose : le respect des accords pour cette année.
L’accord du 13 mars mettant fin à la grève des enseignants guinéens a apparemment stimulé les ardeurs du G6 qui voudrait ainsi voir Macky Sall imiter son homologue Alpha Kondé pour mettre fin à la «crise grave et complexe» qui secoue le système éducatif. «Le gouvernement du Sénégal ne peut pas faire moins que celui guinéen. Le Président Alpha Condé, après plusieurs semaines de grève, de confrontation, a pris une mesure forte en augmentant les salaires des enseignants à hauteur de 40%. Lundi (aujourd’hui), tous les cours vont reprendre en Guinée. C’est la stabilité, la paix sociale et la paix dans l’espace scolaire et cela n’a pas de prix. Le Président Macky Sall il est aujourd’hui interpellé. Il doit monter au créneau pour faire la même chose», a avisé samedi Abdoulaye Ndoye du Cusems. Même rengaine du côté de Souleymane Diallo du Sels qui est d’avis que tout «ce que le Président Alpha Condé peut faire, le Président Macky Sall doit pouvoir le faire». «En Guinée, lorsque la crise est arrivée à un certain niveau, le Président Alpha Condé s’est personnellement impliqué pour un règlement définitif ; c’est sur ce terrain que nous attendons le Président Macky Sall», a exhorté le membre du G6. «La situation est à un point qui dépasse aujourd’hui un ministre, que ce soit notre ministre de tutelle (…) ou bien le Premier ministre qui s’en est saisi et qu’aucune progression n’ait été notée», a-t-il ainsi motivé sa requête au président de la République, «garant de la paix sociale et de la bonne marche des affaires publiques».
Les responsables du G6 se sont rencontrés samedi soir pour évaluer de manière objective la rencontre entre le Premier ministre et les organisations syndicales du G6. «Le G6, après avoir dénoncé la désinformation orchestrée notamment par le ministre de l’Education nationale, après avoir rejeté les propositions faites par le gouvernement, réaffirme sa position qui consiste à mener le combat pour le respect des accords signés», ont-ils solennellement déclaré dans le propos introductif. «Nous ne nous battons pas pour des miettes. Les enseignants du Sénégal se battent pour l’équité et la justice sociale, pour la revalorisation de la fonction enseignante», ont-ils encore averti au sujet de «la lancinante question du régime indemnitaire». Décidé à aller jusqu’au bout, le groupe des six a annoncé son 6ème plan d’action qui va s’étaler du 19 mars (aujourd’hui avec un débrayage à 9 heures) au 13 avril. Des grèves totales sont arrêtées au mercredi 21 mars, jeudi 12 avril et vendredi 13 avril en plus d’autres actions comme la marche nationale du 12 avril à Ziguinchor ou encore une présence négative le 22 mars.