ENCORE DE GROS EFFORTS A FAIRE POUR LE SENEGAL
L’Afrique de l’Ouest et du Centre sont mal classées en matière d’éducation. en plus d’un système éducatif pas encore efficace, le Sénégal fait aussi partie des pays dont le niveau des élèves est encore faible
L’Afrique de l’Ouest et du Centre sont mal classées en matière d’éducation. en plus d’un système éducatif pas encore efficace, le Sénégal fait aussi partie des pays dont le niveau des élèves est encore faible. Ceux du Sud et de l’Est sont considérés comme les bons élèves de la classe.
La crise de l’éducation touche beaucoup de pays du continent africain. Dans certains endroits comme au Sud du continent, la Banque mondiale, dans un ouvrage intitulé Perspectives : «L’école au service de l’apprentissage en Afrique», a constaté que l’Afrique du Sud, le Kenya et le Zimbabwe sont presque parvenus à assurer un accès universel à l’éducation primaire au cours des deux dernières décennies, en dépit de multiples difficultés liées à l’instabilité politique, aux inégalités de revenu et à la diversité linguistique. «Ces pays appartiennent au groupe des pays «confirmés», selon la classification adoptée dans cette étude. La Namibie et le Botswana en font aussi partie. «Ces deux pays ont même réussi à garantir l’accès quasi-universel au premier cycle du secondaire», a remarqué l’institution financière internationale dans cet ouvrage. On apprend également que l’Afrique est confrontée à une double crise de l’éducation qui toucherait l’accès à l’école et les apprentissages scolaires. Cependant, on note que cette affirmation ne concerne pas tous les pays de la région. «Certes, on estime que 50 millions d’enfants censés fréquenter le primaire ou le premier cycle du secondaire (soit près d’un quart des effectifs des classes d’âge concernées) n’ont jamais été scolarisés ou ont abandonné leurs études. Mais environ 40 % de ces enfants sont concentrés dans trois pays qui comptent parmi les plus peuplés de la région : l’Éthiopie, le Nigéria et la République démocratique du Congo», a dit la Banque mondiale sur la situation scolaire en Afrique. Si beaucoup de pays connaissent cette crise de l’éducation, ce n’est pas le cas dans d’autres pays du continent africain. Certains pays, selon la BM sont parvenus à assurer l’accès universel à l’éducation primaire.
DES ENSEIGNEMENTS EN LANGUE PARLÉE
A côté, d’autres doivent encore étendre considérablement leur système éducatif pour permettre à tous les enfants d’aller à l’école. Et c’est dans ce lot de pays que se trouve le Sénégal accompagné d’autres pays comme le Niger et le Libéria. La deuxième affirmation avancée par la Banque Mondiale et qui mérite d’être mise en question, reste le niveau des élèves africains qui ne cesse de baisser. Elle estime qu’en Afrique de l’Ouest, le niveau scolaire est désespérément faible. Dans ce document, la Banque mondiale informe que dans les pays situés dans la partie occidentale du continent ainsi que dans ceux du centre ne disposent pas encore d’évaluations des apprentissages comparables dans le temps. En 2019, cette lacune va être comblée grâce à l’évaluation du PASEC. «Même si un certain nombre d’évaluations nationales indiquent une baisse du niveau scolaire, il ne faut pas en tirer des conclusions pour le continent tout entier. Pour pouvoir prendre la mesure des progrès, il est indispensable de disposer de données de meilleure qualité, plus fréquentes et comparables dans le temps», lance la BM. Pour résoudre ces problèmes de niveau, la structure financière veut mettre l’accent sur la nécessité, dans les petites classes, de dispenser aux enfants des enseignements dans la langue parlée à la maison, ainsi que sur l’importance de la formation, de l’accompagnement et de l’encadrement des enseignants pour structurer les contenus des cours.