ENCORE DES EFFORTS A CONSENTIR
ETAT DES INFRASTRUCTURES UNIVERSITAIRES
En ligne de mire des 11 décisions présidentielles sur les Concertations nationales sur l’avenir de l’Enseignement supérieur (Cnaes), le département ministériel dirigé par Mary Teuw Niane a engagé des chantiers dans les universités publiques. Les travaux d’extensions des infrastructures universitaires accusent des lenteurs dans leur exécution avec l’absence d’un tableau de bord des entrepreneurs. Par conséquent, ce n’est pas pour demain la résolution de l’équation de la capacité d’accueil des universités très limitée face au nombre croissant d’étudiants. Il y a encore des efforts à consentir.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, a bouclé la semaine dernière la tournée nationale des chantiers universitaires initiée par son département. Les travaux d’extension des universités existantes par la construction de nouvelles infrastructures pédagogique et sociale ont été constatés de visu par les membres de la délégation. Force est de reconnaitre que des efforts restent encore à faire pour la finalisation des travaux. En effet, les entrepreneurs en charge des constructions ont été pointés du doigt sur le retard des travaux qu’ils ont entamé. C’est le cas à Ziguinchor où d’ailleurs il a été constaté l’état de délabrement très avancé des nouvelles infrastructures pédagogique et sociale de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) réceptionnées tout récemment par le Chef de l’Etat, Macky Sall.
Ce qui a soulevé l’ire de Mary Teuw Niane qui a pointé un doigt accusateur à la directrice de l’Agence de construction des bâtiments et édifices publics, Socé Diop Ndione, qui n’aurait, selon lui, jamais réceptionné ces pavillons. Le Gouverneur de Ziguinchor a pour sa part qualifié la lenteur des travaux de “sabotage”. “Je ne suis pas convaincu de la solidité de ces bâtiments. Même les soutes qui viennent d’être montés, qui sont neufs, sont détériorés, des sanitaires qui ne sont pas encore en usage ne puissent pas fonctionner “. A cela s’ajoute le calvaire des étudiants qui, depuis la reprise des cours, le 05 octobre, ne bénéficient pas des œuvres pédagogiques et sociales. Pas de restaurant ouvert, ni de logements fonctionnels.
La lenteur des travaux se poursuit jusqu’à l’antenne décentralisée de l’Uasz à Kolda. La seule satisfaction dans la capitale du Fouladou reste l’état d’avancement du Centre de recherche et d’essais (Cre) de Medina Yero Foula. Le Cre de Kolda est ouvert et déjà fonctionnel. En plus du problème de la fosse septique, les chantiers du bloc pédagogique et de la nouvelle bibliothèque de l’université Alioune Diop de Bambey ont connu un arrêt de travaux. Toutefois, l’Uadb a bénéficié d’un mur de clôture.
L’université de Thiès (UT) a obtenu des bâtiments administratif et pédagogique grâce aux chantiers laissés par l’ancien Premier ministre, Idrissa Seck. Les travaux de l’Auberge des jeunes, du Palais des congrès et l’ex Oncad devront bientôt être opérationnels, permettant ainsi à l’UT d’économiser annuellement 70 millions FCfa de location. A l’université Gaston Berger, c’est un rythme satisfaisant des chantiers des infrastructures sociale et pédagogique qui a été constaté.
D’où l’invite de Mary Teuw Niane aux entreprises en charge de la construction des édifices à respecter les dates fixées pour la finition des travaux. Toutefois, le Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) et le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal, section Enseignement supérieur et de la Recherche (Sudes/Esr) estiment que des efforts doivent être faits dans le recrutement des enseignants.