ILS ONT MIS LE FEU DANS LES RUES DE ZIGUINCHOR
Mouvement d’humeur des étudiants orientés dans le privé
Les étudiants orientés dans les universités privées ont effectué hier une descente musclée dans les rues de Ziguinchor pour en découdre avec les forces de l’ordre. Ils ont brulé des pneus et des troncs d’arbre pour se faire entendre.
L’économie de la ville de Ziguinchor a connu hier un coup de frein. Commerçants et épiciers ont baissé rideau, en attendant le retour au calme. D’autant que la capitale du sud s’est réveillée dans une atmosphère particulièrement électrique. Comme ils l’avaient promis, en effet, les étudiants orientés dans les écoles privées ont déversé leur colère dans les rues de la ville.
Pour pousser le gouvernement à régler leurs problèmes, ils ont fait face aux policiers. Ils ont érigé des barrages sur les principales artères de la ville en brûlant des troncs d’arbres, des pneus et autres carcasses de véhicules. Afin de les repousser, les forces de l’ordre ont usé de bombes lacrymogènes. Ce qui a déclenché une véritable intifada dans les rues de Ziguinchor. Ce n’est qu’au bout de trois heures d’affrontements entre forces de l’ordre et étudiants que le calme est revenu.
Les étudiants, qui n’entendent pas capituler, ont promis de revenir à la charge dans peu de temps. «D’ici la fin de l’année, il n’y aura plus de cours à Ziguinchor. Nous allons perturber le système éducatif de la commune. Aucun cours ne sera dispensé dans les lycées, collèges et écoles privées», assure un étudiant avant d’expliquer : «Depuis trois mois, on n’a pas fait cours. Nous sommes renvoyés des écoles. Les directeurs des instituts privés posent comme condition le paiement du reliquat que leur doit l’Etat. Nous sommes sacrifiés et l’Etat est en train de regarder la situation pourrir. L’Etat doit faire des efforts pour nous permettre de regagner les salles de classe».