LA COSYDEP APPELLE L’ÉTAT ET LES SYNDICALISTES À SE METTRE AUTOUR DE LA TABLE
Grèves totales, succession de débrayages et manifestations de rue… C’est dans ce cycle peu reluisant que baigne l’école sénégalaise depuis maintenant plusieurs mois
L’impact des grèves à répétition des syndicats d’enseignants sur le quantum horaire préoccupe fortement la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep). De ce fait, Cheikh Mbow a appelé l’Etat et les syndicalistes à créer les conditions pouvant assurer la continuité des enseignements.
Grèves totales, succession de débrayages et manifestations de rue… C’est dans ce cycle peu reluisant que baigne l’école sénégalaise depuis maintenant plusieurs mois. Ce qui n’est pas sans grandes conséquences sur le quantum horaire. Ainsi, la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique veut jouer au sapeur-pompier pour sauver l’année scolaire.
Dans un communiqué parvenu à «L’As», Cheikh Mbow et Cie ont appelé l’Etat et les syndicalistes à discuter de leur déconvenue sans impacter les enseignements-apprentissages. «La Cosydep appelle les syndicats d’enseignants et le gouvernement du Sénégal à créer les conditions assurant la continuité des enseignements. Pour ce faire, les parents et autres organisations citoyennes devraient jouer pleinement leur rôle», a invité la Cosydep. Dans le même ordre d’idées, elle a exprimé ses préoccupations par rapport aux pertes sur le quantum horaire déjà insuffisant, ensuite fortement impacté par le Covid et enfin dangereusement menacé par les nombreux plans d’actions qui font perdre une centaine d’heures par semaine. «Ce déficit horaire risque d’être irréparable pour certaines disciplines car les grèves sont organisées les mêmes jours pour chaque plan d’actions», a-t-elle souligné avant d’exhorter les autorités à affronter le rapport sur le système de rémunération des agents de l’Etat qui constitue une question certes complexe mais reconnue légitime.
En outre, l’organisation a également demandé à l’Etat d’assumer pleinement son rôle de garant du droit à l’éducation de tous les enfants. «En effet, ce sont les écoles publiques, déjà suffisamment éprouvées, qui subissent des perturbations que les évaluations ne prennent pas en compte», soulignent Cheikh Mbow et ses partenaires qui, par ailleurs, dénoncent la répression, par les forces de l’ordre, des manifestations d’élèves dont le seul tort, disent-ils, est de réclamer le déroulement normal des enseignements. Sur ce registre, la Cosydep a également tenu à attirer l’attention des deux parties sur la nécessité de ne pas compromettre l’élan des enfants et des jeunes, soucieux de leur avenir, par des réponses inappropriées.
Enfin, l’organisation a dénoncé «un déficit de dialogue sincère entre les principaux acteurs du fait de l’actualité politique marquée par le dénouement des élections locales et la projection vers les Législatives, l’imminence des élections syndicales qui absorbent les organisations d’enseignants». C’est pourquoi, la Cosydep et ses partenaires ont regretté que les craintes qu’elles ont exprimées, à travers ‘‘Yobelu Vacances’’, ‘‘Nos Vacances pour l’École’’ et diverses autres alertes, n’aient pas été exploitées à temps pour juguler les risques de turbulences susceptibles d’entraîner le blocage du fonctionnement de l’institution scolaire.