LE CUDOPES RAPPELLE L'ÉTAT À SES ENGAGEMENTS
Revoilà les impayés aux établissements privés d’enseignement supérieur (Epes). Le resserrement budgétaire de la loi de finances rectificative (Lfr) de dimanche dernier risque de faire beaucoup de déçus et, du coup, bien de frustrés
Revoilà les impayés aux établissements privés d’enseignement supérieur (Epes). Le resserrement budgétaire de la loi de finances rectificative (Lfr) de dimanche dernier risque de faire beaucoup de déçus et, du coup, bien de frustrés. En dehors des syndicats d'enseignants qui menacent d'aller en grève, c'est la dette due aux établissements privés d'enseignement supérieur (Epes) qui est remise sur le tapis.
Les responsables du Cadre unitaire des organisations des établissements privés d’enseignement supérieur du Sénégal (Cudopes), réunis ce lundi 1er juillet, ont examiné la situation et décidé de saisir le chef de l’Etat, sollicitant son autorité pour la tenue des engagements pris et le sauvetage de l’année académique. Un avertissement plus qu'une menace, puisque le bureau se “retrouvera prochainement pour évaluer l’état de ses démarches et organiser les modalités de la gestion des arriérés dus aux Epes”, d'après un communiqué signé du coordonnateur du Cudopes.
La reconnaissance de dette en question est signée par le gouvernement le 22 novembre 2018 où les services conjoints du cidevant Mepf (Amadou Ba) et du Mesri (Mary Teuw Niane) avaient pris l'engagement “que la Lfr de juin 2019 inscrirait 4 000 000 000 F de crédits et qu’un réaménagement budgétaire serait fait au niveau du Mesri, afin de dégager 4 autres milliards pour solder une partie des arriérés”. D'énormes sommes d'argent que l'État doit à ces Epes, comme rémunération de l'orientation de bacheliers et d'étudiants dans ces structures d'enseignement privé. Ces dernières ne comprennent pas, qu'après une récente rencontre avec le Message du 24 mai dernier, et l'engagement personnel de son nouveau chef, Cheikh Oumar Hann, “l’absence d’une inscription budgétaire dans la Lfr 2019 à concurrence des montants cités”. Ce qui, par voie de conséquence, “montre que l’Etat n’a pas respecté ses engagements et risque de créer une situation qui pourrait compromettre la poursuite de l’année universitaire”, avertit le Cudopes.
Plusieurs rencontres entre les services de ces deux départements ministériels ont pourtant eu lieu jusqu'à ce que les modalités de négociations aboutissent à la reprise des élèves dans ces établissements, le 21 janvier dernier. Avant que la Lfr ne rappelle à toutes les parties prenantes que les questions à incidence financière seront peut-être un motif de divergences, cette année.