LE GRAND CADRE EN GREVE MARDI PROCHAIN
Les syndicalistes exigent la remise sans délai de toutes les sommes ponctionnées sur leurs salaires

Le Grand cadre des syndicats d’enseignants a décidé de passer à la vitesse supérieure. Face à la presse hier, vendredi 12 janvier, les camarades de Oumar Waly Zoumarou ont annoncé un débrayage ce mardi 16 janvier 2018 à partir de 10 heures, suivi d’une assemblée générale dans tous les établissements du Sénégal. Ils ont aussi prévu une grève totale, du Préscolaire au Secondaire, le mercredi 17 janvier 2018.
Ce plan d’actions en guise d’avertissement, est une réponse de la grande frustration des enseignants née de cette attitude de défiance du gouvernement, selon le coordinateur du Gcse. Revenant sur les questions récurrentes qui ont fait l’objet d’un préavis de grève déposé le 24 novembre 2017, M. Zoumarou a déploré le «non-paiement des indemnités pour le compte des examens de l’année scolaire écoulée et la ponction abusive des salaires des travailleurs en général et des enseignants en particulier sans concertations avec ces derniers ni préavis officiel motivé».
Constatant que le gouvernement «se donne un malin plaisir de violer les accords», le Gcse exige «sans délai la remise de toutes les sommes ponctionnées sur nos salaires». En somme, les syndicats exigent «la prise en charge correcte des préoccupations des enseignants consignées dans le préavis». Malgré une défunte année scolaire sans perturbation, le Gcse regrette que le «gouvernement n’a pas su profiter de cette accalmie pour remplir sa part d’engagements pris devant les enseignants, encore moins devant les médiateurs et les Khalifes généraux».
En plus du respect des accords signés le 17 février 2014 avec les syndicats d’enseignants, le Grand cadre veut «le respect du principe de la gestion démocratique des personnels enseignants, la diligence de la sortie du décret portant statut des élèves-maîtres sortants des Crfpe, la fin de toutes les lenteurs administratives, notamment les sorties des actes et l’alignement indiciaire». «Le relèvement substantiel de la part allouée au Préscolaire et à la Petite Enfance dans le budget de l’Education», explique M. Zoumarou.