L’ETAT SOMMÉ DE NE PAS OCCULTER LE COMBAT DES ENSEIGNANTS
Après des semaines de grève sur l’étendue du territoire national, le SAEMS renouvelle au gouvernement la nécessité de satisfaire les revendications des enseignants.
Après des semaines de grève sur l’étendue du territoire national, le SAEMS renouvelle au gouvernement la nécessité de satisfaire les revendications des enseignants. Tout en rappelant que la victoire à la Can des valeureux Lions du football, célébrée dans une euphorie générale et en toute légitimité, ne doit pas être pour les pouvoirs publics une occasion d’occulter le juste combat des enseignants.
Le premier trophée continental acquis par les Lions du football n’a pas laissé indifférents les membres du SAEMS. L’organisation syndicale s’est ainsi réjouie de cette victoire des Lions et a vivement salué l’euphorie générale autour de cette performance de grande valeur.
Toutefois, le syndicat a tenu à rappeler que cette euphorie générale et légitime ne doit faire oublier, surtout au niveau des pouvoirs publics, la nécessité de la revalorisation de l’enseignement pour une école de la République.
Et le Saems de noter dans un communiqué : « En ces moments de joie et d'euphorie pour nous et avec nos Lions, faudrait-il le rappeler, nous sommes en lutte, un combat pour la survie de notre chère école avec le malaise enseignant qui, quoi qu'on dise, est la triste réalité aujourd'hui ». Et de poursuivre : « Faudrait-il le cacher encore, nous sommes découragés, démoralisés, puisque victimes d'un système de rémunération frappé d'iniquité et d'injustice…Nous avons choisi ce métier aussi noble qu'indispensable pour le développement de notre pays. Nous avons besoin et nous disposons de médecins professionnels, d'ingénieurs qualifiés, d'avocats et de magistrats responsables... Eux tous, sans exception portent l'encre et le verbe de l'enseignant sénégalais ». Le Saems se demandera dans la foulée : « Alors devrions-nous accepter d'être les derniers de la hiérarchie sociale? Non, non et non, camarades ».
Le syndicat a par suite fait savoir que son « combat est un combat pour l'équité et la justice. Oui, il nous faut exiger la revalorisation de notre profession pour une école de la République, une école de la réussite de tous et pour tous ». Saourou Sène, secrétaire général du Saems invite le gouvernement à revaloriser l’enseignement. «J'invite le Gouvernement du Sénégal à se rappeler qu'autant nos Lions sont des héros de la République, autant les braves enseignants du Sénégal, ces soldats du savoir, ces cultivateurs de la citoyenneté au patriotisme jamais égalé méritent la reconnaissance de la République ». Et de poursuivre : « C'est pourquoi, Excellence Monsieur le Président de la République, après les Lions, nous sommes à votre écoute non pas pour une quelconque revendication mais pour le respect de l'engagement que vous aviez pris fermement devant les enseignants du Sénégal en Avril 2018 dans le cadre des correctifs urgents à apporter dans le traitement salarial des enseignants que nous sommes ».
Les enseignants qui réclament la justice sur le traitement salarial pour une réussite totale dans l’enseignement ont promis que « Si à l'issue de ce combat, l'équité et la justice dans le traitement salarial sont consacrées, nous allons nous atteler à une Ecole de la réussite de tous et pour tous, une école qui, tout en portant nos valeurs culturelles et religieuses faites de jom de kersa et de respect à l'aîné à l'étranger à l'humain tout court, reste ouverte aux apports féconds de la mondialisation et de la modernité ». En somme, « une école qui pourra s'approprier des outils techniques, technologiques et numériques, une école du Sénégal pour le Sénégal l'Afrique et le monde ».