LE SUDES ALERTE SUR LES RISQUES D’INVALIDATION DE L’ANNEE
Une solution de sortie de crise doit être trouvée avant la fin des vacances de Pâques - C’est le vœu formulé par le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes)
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Une solution de sortie de crise doit être trouvée avant la fin des vacances de Pâques. C’est le vœu formulé par le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes). En conférence de presse hier, son secrétaire général a alerté sur la gravité de la situation qui, si elle n’est pas réglée, peut conduire à l’invalidation de l’année.
La gravité de la situation scolaire exige d’aboutir sans délais à des négociations concluantes. C’est le sentiment du Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes). Face à la presse hier, le Secrétaire général dudit syndicat, en analysant la gravité de la crise que traverse le secteur de l’éducation, a soutenu que «le débat doit porter sur l’urgence voire l’impératif d’aboutir sans délais à des négociations concluantes».
Selon Amadou Diaouné, il faudra y arriver «avant la fin des vacances scolaires en cours, si on veut éviter l’invalidation ou un bricolage inacceptable à tous égards de l’année scolaire pour les élèves du secteur public d’éducation». D’après lui, «de décembre 2017 au 23 mars 2018, le quantum horaire a été pour l’essentiel insignifiant et beaucoup d’établissements, du primaire au secondaire, n’ont pas fait leurs compositions du premier semestre». A cela, il ajoute le fait que «pour les deux mois à venir (avril et mai), il y a tout juste une quarantaine de jours ouvrables et que les enseignements au mois de juin seront sans aucun doute, perturbés par la Coupe du monde de football dont notre pays est partie prenante». «Au regard de ces considérations, même dans l’hypothèse optimiste d’une fin de crise avant le 9 avril, le réaménagement du calendrier scolaire serait d’une grande complexité. Dans le cas contraire, on s’acheminerait vers une situation ingérable dont l’aboutissement logique serait l’invalidation de l’année pour les élèves du secteur public d’éducation», a-t-il alerté. Pour éviter une telle situation, le Sudes soutient que c’est un «impératif de s’accorder sur des solutions de sortie de crise pour limiter tant soit peu les dégâts».
Mais pour le Sudes, la sortie de crise passera par le respect des accords signés. Ainsi les membres de ce syndicat proposent «la permanence du dispositif de monitoring sous la présidence du Premier ministre, pour la mise en œuvre intégrale des accords de 2014, notamment le traitement des dossiers administratifs de carrière de dizaines de milliers d’enseignants». Autre proposition, c’est «la fixation d’une date pour l’ouverture des négociations sur la révision du système indemnitaire en particulier et de rémunération en général, en vigueur dans la fonction publique». S’agissant de l’indemnité de logement, qui constitue le point d’achoppement dans les négociations, le Sudes propose son «augmentation substantielle par tranche à paiement différé dans le temps pour la soutenabilité».
D’après le Secrétaire général du Sudes, «si les deux parties discutent sincèrement, on peut trouver un accord sur un montant». «Le gouvernement doit faire des efforts pour augmenter, la partie syndicale peut aussi faire des efforts pour s’accorder sur un montant raisonnable. Le montant de l’augmentation va être décalé dans le temps. Ça ne doit pas être le point de blocage, que chacun fasse preuve de souplesse parce que dans une négociation, il faut tenir compte des intérêts des uns et des autres», a-t-il déclaré. Pour les syndicalistes du Sudes, «des négociations concluantes sur cette base constitueront sans doute, des solutions de fond pour l’instauration d’une paix sociale durable dans le secteur public d’éducation.»
dkane@lequotidien.sn