LE TAUX D’ANALPHABÈTES TOUJOURS ESTIMÉ À PLUS DE 50%
Selon la CNEPT, « la société dans laquelle nous vivons est une société en évolution, l’alphabétisation doit être considérée comme un premier échelon d’un apprentissage tout au long de la vie »
Au Sénégal, plus de 50% de la population sont analphabètes. C’est ce qu’a indiqué la Coalition nationale pour l’Education pour Tous (CNEPT) dans un communiqué rendu public à l’occasion de la célébration de la journée internationale de l’alphabétisation, coïncidant avec ce 08 septembre.
A l’occasion de la célébration de la journée Internationale de l’Alphabétisation hier, la Coalition nationale pour l’Education pour Tous (CNEPT) a pondu un communiqué pour visiblement déplorer le taux élevé d’analphabètes au Sénégal qui dépasse plus 50%. «Le taux d’analphabètes au Sénégal demeure très élevé et atteint plus de 50% et notre pays, cité en exemple dans le sous-secteur en Afrique de l’Ouest, avait réussi à réduire sensiblement l’analphabétisme, dans le cadre de la stratégie du faire-faire. Pourtant, beaucoup de raisons justifient la mise en œuvre de programmes d’alphabétisation et parmi celles-ci, nous pouvons noter : l’éducation est considérée comme un droit de la personne car un minimum de connaissances est nécessaire pour vivre dans une société en perpétuelle mutation ; en s’adressant notamment aux femmes, l’alphabétisation est considérée comme un moyen qui contribue à l’amélioration des conditions de vie des bénéficiaires en les aidant à mieux s’organiser autour de leurs préoccupations ; les adultes éduqués ont plus tendance à encourager l’éducation de leurs enfants, particulièrement celle de leurs filles», renseigne le document.
Selon la CNEPT, « la société dans laquelle nous vivons est une société en évolution, l’alphabétisation doit être considérée comme un premier échelon d’un apprentissage tout au long de la vie ». D’après la structure dirigée par Silèye Gorbal Sy, une bonne politique d’alphabétisation devrait utiliser les langues maîtrisées par les populations et mettre l’accent sur la revalorisation des acquis de ces langues. « Les statistiques de l’Unesco révèlent que plus de 700 millions d’adultes dont deux tiers de femmes sont dépourvus de compétences minimales en matière d’alphabétisation.
Lors de la 70e session de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre 2015, les Etats membres ont adopté l’Agenda de Développement Durable 2030. Les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD)figurent au cœur de l’Agenda, dont l’ODD 4 qui couvre l’éducation : assurer l’accès de tous à une éducation de qualité ; sur un pied d’égalité et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie», indique le texte. Si l’on se fie toujours au communiqué, en rapport à la journée internationale, les acteurs de l’alphabétisation du Sénégal consacrent une semaine au sous-secteur avec la mise en œuvre de diverses activités relatives au développement et à la promotion de nos langues nationales.
Le thème de cette année est «l’alphabétisation pour une reprise axée sur l’humain : réduire la fracture numérique». «La Journée internationale de l’alphabétisation 2021 examinera les façons dont l’alphabétisation peut contribuer à bâtir un fondement solide pour une reprise axée sur l’humain, en mettant en avant les interactions entre l’alphabétisation et les compétences numériques dont ont besoin les jeunes et les adultes non alphabétisés. Elle explorera également les facteurs qui rendent une alphabétisation fondée sur la technologie inclusive et utile, afin de ne laisser personne de côté. Ce faisant, cette Journée sera l’occasion de réinventer l’avenir de l’enseignement et de l’apprentissage dans le domaine de l’alphabétisation, dans le contexte de la pandémie et au-delà », lit-on dans le texte.