LES CONDITIONS SOCIO-PEDAGOGIQUES TOUJOURS AU MEME POINT A L'UCAD
20 ans après la mort de l’étudiant Balla Gaye, tué sur le campus, dans des affrontements entre forces de l’ordre et étudiants, les pensionnaires de l’Ucad constatent que les revendications pour lesquelles est mort leur camarade sont toujours d’actualité
C’est à travers un point de presse que les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) ont commémoré hier le 20ème anniversaire de la disparition de leur camarade Balla gaye tué au cours d’affrontements entre forces de l’ordre et étudiants. Pour éviter la répétition d’un drame pareil, les étudiants invitent les autorités à trouver des solutions urgentes et définitives aux problèmes socio-pédagogiques qui les obligent tout le temps à descendre dans les rues.
Vingt ans après la disparition de l’étudiant Balla Gaye, tué le 31 janvier 2001 sur le campus, dans des affrontements entre forces de l’ordre et étudiants, les pensionnaires de l’Ucad constatent que les revendications pour lesquelles est mort leur camarade, demeurent toujours d’actualité. Face à la presse hier, le président de la commission sociale de l’Amicale des étudiants de la Faculté de Droit par ailleurs porte-parole du jour, Babacar Kébé, a invité les autorités à trouver des solutions définitives aux problèmes socio-pédagogiques qui poussent souvent les étudiants à descendre dans les rues. « Nous ne voulons plus de martyrs dans les temples du savoir. Les autorités ne doivent plus attendre qu’il y ait des échauffourées entre étudiants et forces de l’ordre pour apporter des solutions à nos revendications. Elles doivent prendre les devants en essayant de régler les problèmes socio-pédagogiques qui gangrènent les universités», clame le porte-parole du jour.
Embouchant la même trompette, le président de l’Amicale de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines (FLSH), Steven Dame Sène, estime que les autorités devraient tirer des leçons des différents cas d’affrontements dans les universités. Pour cela, souligne-t-il, les autorités doivent anticiper sur les différents problèmes que rencontrent les étudiants. «Malheureusement, à chaque fois que nous descendons sur l’Avenue Cheikh Anta Diop, c’est parce que nous avons épuisé les voies et moyens de recours pour discuter avec les autorités».
Steven Dame Sène rappelle d’ailleurs que les revendications sont souvent liées au retard des bourses et au manque de logistique comme la documentation dans certaines facultés. Il en a profité également pour inviter ses camarades étudiants à plus de responsabilité dans la lutte contre la pandémie à coronavirus. «Les étudiants doivent prendre conscience de l’existence du virus. D’autant que récemment, l’Ucad comme l’Ugb ont enregistré des cas de Covid19.
En tant qu’étudiants, nous devons être au premier rang dans la lutte contre le coronavirus en nous conformant aux mesures édictées par les autorités sanitaires», souligne Steven Dame Sène. Il invite ainsi ses camarades présidents des différentes amicales des Facultés à continuer la sensibilisation afin de rompre la chaîne de transmission et de pouvoir terminer l’année dans certaines unités d’enseignements et d’entamer la nouvelle année universitaire. «Certes, des dispositifs ont été mis en place par le recteur, n’empêche, nous devons nous mobiliser dans la lutte pour pouvoir retrouver correctement notre vie d’étudiant dans les campus», indique Steven Dame Sène.