LES ÉTUDIANTS DE L’UGB EN SIT-IN A LA PLACE FAIDHERBE, VENDREDI
Ils veulent dénoncer la léthargie de la justice dans l’affaire Fallou Sene
Les membres de la Coordination des étudiants de Saint-Louis (Cesl) ont décidé d’organiser un sit-in le vendredi 27 juillet prochain, au niveau de la place Faidherbe, pour dénoncer la léthargie notoire et manifeste de la justice sénégalaise sur le dossier Mouhamadou Fallou Sène.
En effet, cela fait aujourd’hui deux mois et dix jours que les étudiants de l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis attendent toujours que la lumière soit faite sur la mort de leur camarade Mouhamadou Fallou Sène. Malheureusement, celle-ci tarde jusqu’ici à jaillir sur cette affaire, au moment où la Coordination des étudiants de Saint-Louis continue sans cesse de réclamer justice pour leur camarade.
Un communiqué parvenu dans notre rédaction, la Cesl a décrété ce vendredi 27 juillet “journée noire” tout en demandant aux étudiants de porter les tee-shirts “justice pour Fallou Sène” et des bandeaux rouges à l’occasion de ce sit-in. Une occasion qu’ils comptent également saisir pour dénoncer le mutisme des autorités étatiques et le silence des populations sur l’affaire Fallou Sène, tué par balle, le 15 mai dernier, lors d’affrontements entre étudiants et forces de l’ordre. Une situation qui avait soulevé l’ire des étudiants de l’Ugb de Saint-Louis, très remontés contre les autorités suite à la violation, par les forces de l’ordre, de leurs franchises universitaires.
C’est ainsi qu’ils ont décrété, juste au lendemain de ce drame, une grève illimitée qui a duré plusieurs semaines. Des étudiants qui également ont revendiqué, à maintes reprises, le départ des ministres qu’ils jugent impliqués dans cette affaire, notamment le Pr Mary Teuw Niane de l’Enseignement supérieur, Amadou Bâ des Finances et Aly Ngouye Ndiaye de l’Intérieur, mais en vain. Aujourd’hui, leur seul désir est que justice soit faite sur la mort de leur camarade, Mouhamadou Fallou Sène. Ce qui permettra le retour d’une paix durable dans cette université qu’ils assimilent à un «abattoir» d’étudiants.