LES ETUDIANTS DE L’UVS SUR LE PIED DE GUERRE
Le torchon brûle entre les étudiants de la sixième promotion de l’Uvs et leur administration
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Les étudiants de l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs) de la promotion 6 qui ont déjà en poche leurs licences 3 menacent d’organiser des séries de manifestations pour se faire entendre. Dans tous leurs états, ils accusent l’administration de l’université de vouloir privatiser l’accès en master et de se partager les places en mettant en place un système de quotas. Lesquels quotas sont revendus aux plus offrants
Le torchon brûle entre les étudiants de la sixième promotion de l’Uvs et leur administration. En effet, les premiers nommés accusent les responsables de l’établissement de fouler au pied les textes en instaurant un système de quotas pour l’accès au Master. Une mesure rejetée par les étudiants qui dénoncent ainsi «le non-respect de la loi 2011-05 du mars 2011 portant sur le système LMD».
Pour eux, le système LMD n’a pas de quotas. «La moyenne demandée est au minimum de 11/20 pour le trimestre. Le décret 2012-1114 stipule que les étudiants ayant les 180 crédits au moins sans redoubler une seule fois doivent être admis en master», soulignent les pensionnaires de l’Uvs. Forts de ce décret, les étudiants de la promotion 6 qui se disent victimes d'une injustice notoire ne comptent pas baisser les bras afin de jouir de leurs droits. «Nous alertons le peuple sénégalais que l'administration de l’Uvs sacrifie vos fils. Nous avons enduré 4 ans d'études avec des problèmes notoires au niveau de l’université. Et alors que nous sommes arrivés à la licence, l’administration n'a jamais voulu nous sélectionner pour les admissions au master, ce qui est notre droit, puisque nous avons satisfait à tous les critères», indiquent Diaga Ngom (un des signataires du communiqué) et ses camarades. «L'administration nous parle de quotas au moment où les places des étudiants sont mises en vente. Nous réclamons ce qui nous revient de droit. Nous ne voulons pas qu’on nous vende ce qui nous appartient. Nous sommes des citoyens sénégalais, avons fait tout ce qu’il fallait pour accéder au Master. Nous nous sommes sacrifiés pour suivre les cours, la connexion n'a jamais été suffisante, mais nous étions toujours au sommet du pavé pour obtenir de bonnes moyennes», martèlent-ils.
Soupçonnant l’Etat du Sénégal de vouloir écarter de nombreux d’étudiants, les licenciés non orientés ruent dans les brancards. «Pourquoi vous voulez mettre fin aux études des jeunes amoureux du savoir, des jeunes engagés qui ont accepté leur destin d'être orientés dans cet univers virtuel, au point que les étudiants des autres universités se moquent de nous ? Ils avaient raison lorsqu’ils disaient que l'UVS est l'université des vies sacrifiées. Cela vient d’avoir tout son sens. Nous allons leur donner raison, parce que nous sommes en train d'être sacrifiés par des membres de l’administration. Ces derniers veulent transformer l’Uvs en une structure privée», martèlent Diaga Ngom et ses camarades.